Acte après acte, par sa détermination, sa vitalité, la mobilisation continue d’imposer ses exigences sans se laisser duper par toutes les manœuvres du pouvoir… dont la mascarade du « grand débat ». Macron voudrait dévoyer la révolte, faire taire la contestation, etfaire campagne pour son propre parti… aux frais du contribuable.
Le vrai « débat » de Macron, c’est la répression : plus de 6000 personnes mises en garde à vue, plus de 800 passées en comparution immédiates, des centaines de condamnation ferme, auxquelles il faut ajouter les centaines de blessés du mouvement, dont près de cent blessés graves, mutilés.
Macron défie le mouvementen annonçant qu’il ne changera rien : ce sera la poursuite des « réformes » (retraite, fonction publique…) pour faire payer aux classes populaires sa politique au service de la bourgeoisie, de la finance. Il voudrait que nous désignions nous-mêmes les services publics à sacrifier… au moment même où le CAC 40 distribue des dividendes record, 57,4 milliards d’euros pour 2018!Il se présente comme le parti de l’ordre, le seul capable de faire face à la contestation et affiche son mépris des manifestants.
Mais la révolte est bien trop profonde, les expériences vécues par des centaines de milliers de personnes depuis deux mois bien trop riches. Le mouvement est bien vivant et malgré tous ceux qui voudraient le faire taire, le canaliser ou l’instrumentaliser, il continue à attirer parmi la jeunesse, le monde du travail, et trouve un écho au-delà des frontières. A Bordeaux, comme dans d’autres villes, une convergence des luttes se construit, avec des militants syndicaux malgré la méfiance et l’hostilité des directions des confédérations syndicales et avec des étudiants.
Au sein de la mobilisation, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir la préoccupation de porter une orientation lutte de classe internationaliste face aux préjugés chauvins ou nationalistes que flattent et instrumentalisent l’extrême-droite et la droite extrême.
Débattons de nos luttes, de nos perspectives contre le capitalisme
Le mouvement est un encouragement pour nous tous, travailleurs, jeunes, chômeurs, retraités qui nous battons« contre Macron et son monde » comme disait la banderole du cortège étudiant, tous les « anticapitalistes », les révolutionnaires.
Un vrai débat se mène, sur les revendications, l’affrontement avec le pouvoir, les perspectives de la lutte, la question de la grève, l’extension du mouvement sur nos lieux de travail, l’absence des directions syndicales qui refusent de s’engager dans le combat au nom du « dialogue social ». La mobilisation fait la démonstration que les travailleuses et travailleurs sont capables de s’organiser par eux-mêmes, de faire vivre solidarité et entraide, la démocratie de « ceux d’en-bas ». Tout peut changer très vite au travers de la lutte collective qui permet de prendre confiance, d’affirmer la fierté de prendre en main sa vie, son avenir, celui de notre classe.
La détermination du mouvement a tout bousculé, créé une situation nouvelle, politisé toute la société qui débat des questions clés : l’appropriation des richesses, le pouvoir politique, quelle démocratie ?
Pour faire sortir les milliards des coffres des multinationales, de la finance, du patronat, pour qu’ils servent aux salaires, pensions et minima sociaux, à embaucher, à des services publics dignes de ce nom, il s’agit d’unir nos forces, travailleur.se.s, chômeur.se.s, jeunes et retraité.e.s de toutes origines et par-delà les frontières.
C’est dans ce contexte que démarre la campagne des Européennes.Le Pen tente de récupérer le mouvement sur le terrain du nationalisme et de la xénophobie « pour nous, c’est, c’était, et ce sera toujours les Français d’abord ». Macron incarne l’ordre et le libéralisme.
Face à eux et à tous ceux qui essaient de canaliser la révolte dans les urnes, le NPA fera entendre la voix de la contestation anticapitaliste, internationaliste, contre l’Europe du fric et des barbelés, pour une Europe des travailleurs et des peuples, une Europe des luttes !
Pour porter cette perspective, nous avons besoin de l’aide de tous, en commençant par le « nerf de la guerre », l’argent nécessaire pour la campagne.
Alors camarades, donnez et faites donner à notre souscription. Chacun peut apporter sa pierre.