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Face à la politique de Macron-Castaner, nous, organisations politiques, syndicales, associatives, appelons à participer massivement aux mobilisations et manifestations prévues ce samedi 30 mars. Mobilisation des gilets jaunes, manifestations des enseignant.e.s et parents d’élèves, rassemblement contre la répression et pour la liberté de manifester, soyons nombreuses et nombreux pour faire entendre les exigences sociales et démocratiques !

A travers le mouvement des gilets jaunes, ce sont tou.te.s celles et ceux qui luttent, l’ensemble du monde du travail, des classes populaires, de la jeunesse qui sont visé.e.s par la politique répressive du gouvernement, sa campagne haineuse. A Bordeaux, en plus des dizaines d’interpellations et gardes à vue qui ont lieu chaque samedi, nombre d’initiatives militantes subissent la répression : le 8 mars, de jeunes manifestantes pour les droits des femmes en ont été victimes lors de la manifestation nocturne ; le 16 mars, ce sont des militant.e.s pour le climat qui ont été interpellé.e.s lors d’un rassemblement pacifique devant la Caisse des dépôts et consignations. Un tel zèle aura peut-être aidé la promotion du nouveau Préfet de Paris…

Face à une mobilisation qui dure depuis plus de 4 mois, le gouvernement ne connait que répression, violences et provocations. Depuis novembre, 8700 personnes ont été placées en garde à vue, 2000 condamnées dont 800 à de la prison ferme, près de 1800 sont en attente de jugement. Des milliers de personnes ont été blessées, dont 222 à la tête, 22 ont été éborgnées et 5 ont eu une main arrachée. A Marseille, une femme de 80 ans est décédée suite à un tir de grenade lacrymogène. Et cette semaine, après les violences subies par Geneviève Legay, militante de 73 ans grièvement blessée à Nice, Macron a renouvelé ses provocations indécentes.

Les gouvernements Sarkozy puis Hollande-Cazeneuve avaient préparé le terrain avec des législations d’exception et des répressions déjà massives lors des luttes dans les quartiers, pour les retraites et contre la loi Travail. Un nouveau pas est franchi. Et à l’usage systématique des LBD, aux interpellations « préventives » et gardes à vue massives s’ajoutent désormais la loi « anticasseurs » qui permet de généraliser les fouilles, le fichage, l’interdiction de manifester...

Samedi 23 mars, le gouvernement a annoncé le renfort des militaires du « dispositif Sentinelle » et a fait interdire de nombreuses zones aux manifestant.e.s. A Bordeaux, la Préfecture a élargi le matin même l’interdiction de manifester à un très large secteur. Avant même l’heure du rassemblement, les « forces de l’ordre » sont intervenues brutalement, interpellant aveuglément, cherchant à impressionner, faire peur.

Mais le gouvernement a beau mener sa campagne contre les « émeutiers », les « brutes », la « foule haineuse »… la révolte et la détermination des classes populaires, de la jeunesse, de tou.te.s celles et ceux qui se battent pour un autre avenir ne peut que s’amplifier !

Nos organisations seront partie prenante des manifestations ce samedi comme les précédents, et nous appelons à élargir la mobilisation, à amplifier les liens et les convergences.

Nous affirmons également notre entière solidarité avec toutes les victimes de la répression.

Premiers signataires : France Insoumise Bordeaux, Nouveau Parti Anticapitaliste 33, Parti de Gauche (LFI), PCF, Alternative Libertaire 33, CNT Interpro, Solidaires SUD Emploi Aquitaine, AC! Gironde