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« Il y a beaucoup de gens qui sont dans l’addition des colères et des blocages. Cela ne fait pas un projet pour le pays » a expliqué Macron mercredi soir, avec son mépris habituel… pour tenter de désamorcer la colère. Mais tout le monde a bien compris que son « projet pour le pays », c’est un projet pour les plus riches !

L’écho que rencontrent les initiatives du 17 novembre contre l’augmentation du prix des carburants révèle la profondeur du mécontentement parmi la population et les travailleurs.

La colère est d’autant plus forte que cette augmentation s’ajoute à toutes les autres : augmentation des loyers, des fruits et des légumes, du gaz, de l’électricité, des cantines, etc. Les salaires n’augmentent pas. Les pensions ont été diminuées par la hausse de la CSG. Le ras-le-bol est en train de s’exprimer et dépasse les appels contre la seule taxe pétrolière.

Et ce n’est pas la prétendue « super-prime » de Macron à la casse des vieilles voitures polluantes… dont ne pourront pas bénéficier ceux qui n’ont pas les moyens de changer de voiture qui va désamorcer la colère ! Quant aux arguments au nom de la défense de l’environnement, chacun peut mesurer l’hypocrisie du gouvernement qui s’en prend à tous sauf aux responsables de la pollution : industriels, compagnies pétrolières, sociétés de transport. Ces derniers sont d’ailleurs exonérés de la TVA sur le gazole pour les véhicules utilitaires et à 80% pour les véhicules de fonction.

Prendre sa voiture tous les jours pour aller travailler n’est pas un choix. Et qui a les moyens de s’acheter une voiture neuve « non-polluante » ? Les taxes pétrolières sont un impôt scandaleux auquel nous ne pouvons échapper, payé pareil par tous qu’on soit smicard ou milliardaire.

Exigeons l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux !

Face à cette politique au service des riches, ce qui est à l’ordre du jour, c’est la nécessité pour les travailleurs de rendre les coups, d'imposer leurs exigences : des augmentations de salaires, l’interdiction des licenciements, le partage du travail entre toutes et tous, l’annulation de la TVA, de la TIPP, de la CSG.

C’est bien au-delà des revendications portées par les initiateurs du 17 qui ne posent que le problème des taxes… et c’est en totale opposition à la politique de ceux qui essaient de récupérer cette colère à droite et à l’extrême droite profondément hostiles aux salariés et à leurs luttes !

Nous avons besoin d’un plan pour faire payer les multinationales, les banques, qui aspirent toutes les richesses de la société et au service desquelles travaille Macron, avec ces 40 milliards de CICE pour 2019, comme avant lui Hollande et Sarkozy, et qui sont tout autant les « amies » de Le Pen, Dupont Aignan and Co !

Nos intérêts de travailleurs ne pourront être portés que par une lutte d’ensemble, une grève qui bloque réellement l’économie. Une telle perspective est en rupture avec les illusions entretenues par les directions syndicales qui ne connaissent que le prétendu « dialogue social » qui nous amène de reculs en reculs.

C'est par la lutte, dans la rue, dans les entreprises, les écoles, les hôpitaux... que nous pourrons faire entendre vraiment nos exigences, en toute indépendance de ceux qui voudraient instrumentaliser la colère mais aussi de ceux qui « à gauche » nous expliquent qu'il suffirait demain de bien voter...