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Nous remercions vivement toutes celles et ceux qui, malgré la situation, ont, en votant pour les listes menées ou soutenues par le NPA en Gironde, clairement fait entendre la révolte contre Macron et le CAC 40 et la conviction qu’un monde meilleur ne pourra voir le jour que si nous prenons nos affaires en main, par nos luttes et nos mobilisations.

Au vu du contexte et des listes en présence, ces résultats, divers suivant les contextes, les listes en présence et le périmètre de leurs soutiens, est partout un encouragement.

A Cenon et Lormont, villes populaires particulièrement touchées par la précarité, le chômage, l’exclusion sociale, Christine Héraud et Monica Casanova ont été réélues pour la 4ème fois avec des scores de 6,79 % (276 voix) et 6,97 % (239 voix). A Blanquefort, où vient de fermer l’usine Ford après des années de luttes et où les menaces pèsent sur l’usine voisine de Getrag, Marie-Mathilde Brun a été élue avec 9,77 % (424 voix). A Pessac, Isabelle Ufferte obtient 3,15 % (458 voix) et à Mérignac François Minvielle 1,37 % (213 voix). A Bordeaux, la liste conduite par Philippe Poutou, soutenue par le NPA et LFI, obtient 11,77 % (6470 voix) et a annoncé son maintien au second tour.

L’abstention a été particulièrement élevée, jusqu’à plus de 70 % sur la rive droite et les quartiers populaires. La crise sanitaire ne l’explique qu’en partie, tant la défiance vis-à-vis du pouvoir et des institutions, des partis qui les défendent, est grande et augmente d’élection en élection.

Les voix qui se sont portées sur nos listes l’ont fait malgré ce discrédit, cette profonde défiance. Elles ont tenu à affirmer le refus que le capitalisme en faillite fasse payer aux travailleurs, aux jeunes, aux peuples la crise globale majeure dans laquelle il plonge le monde entier, crise financière, sociale, écologique, sanitaire.

La crise du coronavirus illustre l’hypocrisie de ceux qui nous gouvernent. Macron et son gouvernement paniquent et improvisent depuis une semaine, font la morale aux travailleurs alors qu’ils ont, dans la continuité des gouvernements précédents, accéléré le démantèlement et l’asphyxie des hôpitaux, de tous les services publics. Ils gèrent la crise d’abord en fonction des intérêts des possédants, des patrons du CAC 40, incapables de prendre les mesures de réquisition nécessaires pour mobiliser tous les moyens de la société pour faire face à la crise sanitaire.

Ils sont tout autant incapables de faire face à la crise financière, au krach annoncé si ce n’est en essayant de limiter les dégâts à coups de milliards qui iront vers la finance et les banques… milliards qu’ils prennent et prendront dans nos poches, en aggravant encore l’offensive contre les travailleurs et les classes populaires, par le gel des salaires, la casse de nos droits, la destruction du service public…

Alors, les voix pour les listes anticapitalistes qui se sont exprimées dans les urnes doivent continuer à s’exprimer dans la rue, sur nos lieux de travail et de vie, dans nos quartiers.

Pour cela, nous invitons celles et ceux qui ont voté pour nous, et au-delà tous ceux qui partagent ou sont solidaires de notre combat, avec ou sans droit de vote, en ayant ou non voté, à continuer avec nous à porter la contestation sociale, en nous regroupant, en nous organisant, en prenant nos affaires en main pour faire entendre la colère et la révolte du monde du travail et de la jeunesse, pour en finir avec la minorité des premiers de cordée qui ruinent la société, pour en finir avec le capitalisme.