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visu meetingSamedi 11 février, nous étions à nouveau très nombreux, près de 2,5 millions dans la rue contre la réforme des retraites. Jamais depuis 30 ans on n’avait vu autant de monde dans la rue. Certains au gouvernement ne manquent pas de noter quand le nombre de grévistes ou de manifestants est en baisse, mais au-delà des chiffres la détermination grandit et le mouvement s’approfondit. Les jeunes commencent même à bloquer leur fac et à déferler dans les manifestations !

« Augmentez les salaires, pas l’âge de la retraite »

La colère n’est pas limitée à la seule question des retraites. C’est un ras-le-bol général contre l’exploitation capitaliste, les salaires qui ne permettent pas de vivre, le travail qui tue avant même la retraite.

Dans les entreprises du public et du privé, encouragées par le mouvement, les grèves pour les salaires et les conditions de travail se multiplient comme chez Sanofi, dans la santé, ou dans la sous-traitance Safran de Dassault Mérignac où des salariés se sont mis en grève illimitée pour 200 € net d’augmentation pour tous. C’est ce mouvement de grève, de contestation globale que craignent les patrons et le gouvernement et qu’il nous faut amplifier.

Le soulèvement contre l’agression de la réforme des retraites, pour les salaires et contre l’inflation marque en effet une nouvelle étape vers une contre-offensive du monde du travail et de la jeunesse en réponse à l’offensive des classes dominantes pour alimenter la machine à profit.

Pour gagner, avoir notre propre stratégie, indépendante des jeux institutionnels

Au Parlement, les tentatives de blocage à coup de milliers d’amendements, les effets de manche, les négociations en coulisses… ne nous permettront pas de gagner et d’imposer le retrait de la réforme. Le gouvernement dispose de tous les outils comme le 49.3 pour l’imposer.

Et chacun voit bien que les journées d’action qui ont permis à plus de 2 millions de travailleur·e·s et de jeunes d’exprimer notre révolte ne suffiront pas.

Les directions syndicales appellent à « hausser le ton » comme Philippe Martinez qui affirme qu’il y a « besoin de décider de grèves ».

L’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 16 février et menace de « mettre le pays à l’arrêt » le 7 mars, qui sera suivi de la journée de lutte des femmes le 8, faisant un pas vers la grève générale.

Déjà des syndicats appellent à la grève reconductible à la SNCF et à la RATP.

L’intersyndicale espère une ouverture suffisante du gouvernement pour reprendre le dialogue social, elle s’adresse aux députés. Mais seules la pression et la lutte dans la rue, dans les entreprises, dans les quartiers, dans les facs et lycées peuvent faire reculer le gouvernement. Et cela passe par construire nos convergences, en s’organisant démocratiquement, en multipliant nos propres initiatives.

Vers la généralisation de la grève

Notre mouvement est puissant et s’organise. Dans les AG, les collectifs de lutte, dans les sections syndicales et unions locales, des militant·e·s de la lutte de toutes générations se retrouvent, discutent, s’organisent démocratiquement, prennent des initiatives.

Cette démocratie est essentielle pour entraîner le plus grand nombre, pour décider et diriger nous-mêmes notre mouvement, en discuter les enjeux et les possibilités, pour prendre confiance en notre force, nous qui faisons tourner la société… pour travailler à la généralisation de la grève, à l’affrontement qui fera plier Macron-Borne et leur monde !