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« Il faut travailler un peu plus longtemps en moyenne, tous, car sinon on ne pourra pas bien financer nos retraites »… « Si on ne produit pas de richesse on ne peut pas la distribuer » a déclaré Macron. Sans blague ! D’où viennent donc les milliards de bénéfices qu’annoncent aujourd’hui tous les grands groupes, Total, Engie, Safran, etc. et les records de dividendes que ces mêmes multinationales distribuent à leurs grands actionnaires ? Bel et bien de l’exploitation du travail des millions de travailleuses et de travailleurs. Une exploitation que les capitalistes et les Macron, Borne, Dussopt and Co à leur service veulent intensifier encore !

C’est bien contre ce mépris, ce cynisme, ces mensonges et les profits que la détermination se renforce depuis le 19 janvier pour le retrait de la réforme des retraites.

Les vacances n’ont rien changé, de nouveaux secteurs entrent dans la bataille dans toutes les villes jusqu’aux plus petites. La jeunesse a commencé à y prendre sa place dans les facs, les lycées, les manifestations...

Mais tout le monde sait que les manifestations, aussi énormes soient-elles, ne suffiront pas pour gagner. Et si les directions syndicales, à qui Macron ne veut rien lâcher, appellent aujourd’hui à « mettre le pays à l’arrêt », la question est dans toutes les têtes, comment y arriver, et après ?

« Producteurs sauvons-nous nous-mêmes » (L’Internationale)

Le 7 mars va être une étape vers le durcissement et l’affrontement avec le pouvoir. Il nous faut la préparer. Son succès donnera confiance, va permettre au plus grand nombre de prendre conscience de notre force collective. Quand celles et ceux qui produisent tout arrêtent, plus rien ne fonctionne !

La séquence parlementaire qui vient de s’achever ne peut que conforter tous ceux qui ne comptent que sur la lutte collective et la mobilisation des travailleur.es et de la population elle-même pour transformer le rapport de forces. La farce parlementaire a fait long feu, l’article sur les 64 ans n’a même pas été discuté à l’Assemblée.

Quant aux directions syndicales, qui reprochent aux députés une agitation stérile, leurs perspectives se situent dans le cadre du « dialogue social » que leur refuse Macron et qu’elles rêvent de reprendre. Mais il n’y aura pas d’issue sur le terrain institutionnel : c’est notre nombre, notre révolte, notre détermination et notre capacité à nous organiser nous-mêmes qui font la force du mouvement.

Vers la généralisation de la grève

La révolte qui s’exprime est une révolte globale contre l’exploitation, contre une société sans avenir. Elle va bien au-delà des retraites et concerne les salaires, le pouvoir d’achat, les conditions de travail et de vie. Dans les entreprises du privé comme du public, des grèves éclatent depuis des mois pour exiger des augmentations, des embauches, pour d’autres conditions de travail, pour être respecté.es, encouragées par le mouvement général.

Il y a un climat de contestation globale contre ce système d’exploitation qui ruine nos vies au profit des grands groupes capitalistes, des marchands de canons, pour continuer à faire tourner coûte que coûte la machine à profits.

La Bourse atteint des sommets historiques, les profits battent des records absolus tels ceux de Total (20 milliards d’euros). Mais il n’y a pas d’argent pour les retraites, les salaires, les chômeurs, les services publics ?

C’est cette prédation et tout leur système qui sont contestés et vomis par beaucoup !

S’organiser démocratiquement

Dans les entreprises, les manifestations, les quartiers se discutent et s’organisent les étapes suivantes de la lutte. Les assemblées générales, les collectifs, des sections syndicales, des groupes de salarié.es ou d’étudiant.es discutent démocratiquement de comment élargir encore le mouvement, convaincre ses collègues, prennent des initiatives.

Cette démocratie est indispensable pour prendre en main nous-mêmes notre mouvement, le diriger avec nos propres méthodes, notre propre stratégie, et préparer l’affrontement avec Macron et son monde, pour un monde plus juste, plus solidaire.

Alors oui, mettons « le pays à l’arrêt » jusqu’au retrait. Inversons le rapport de forces !