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La comédie parlementaire sur la réforme des retraites se poursuit au Sénat. La droite négocie son soutien aux macronistes. PS, Verts et PC débattent « sérieusement » profitant de l’absence de la LFI au Sénat. Quant au RN, Darmanin drague sa clientèle électorale, avec sa loi sur l’immigration.

Macron multiplie ses manœuvres et ridiculise ses oppositions, mais il est affaibli par la puissance de notre mouvement.

La seule opposition qui peut le faire plier, c’est la trouille de notre colère massive, dans la rue comme ce 7 mars et que tout se bloque. L’appel de l’intersyndicale à « mettre le pays à l’arrêt » est très largement soutenu. Nous sommes aujourd’hui des millions à avoir arrêté et nous savons que des journées saute-moutons ne suffiront pas.

Affrontement ou dialogue social, il faut choisir…

Ce 7 mars est une étape vers le durcissement et l’affrontement avec le pouvoir, un moment où cela peut basculer vers une généralisation de la grève pour vaincre le gouvernement et ses donneurs d’ordres. Des dizaines de syndicats, d’intersyndicales locales, de branches appellent à poursuivre la grève : à EDF depuis vendredi, routiers depuis dimanche, cheminots à partir de mardi, et bien d’autres.

Seul cet affrontement peut renverser le rapport de forces, et il s’agit d’une bataille globale pour la retraite, les salaires, les conditions de travail, les embauches, les services publics, l’indemnisation du chômage...

Mais l’intersyndicale ne pose toujours pas la perspective de la grève générale reconductible. Elle reste dans son rôle de « partenaire social », fixant à la mobilisation la seule perspective de contraindre le gouvernement à réouvrir le « dialogue social ». Une impasse.

Augmentez les salaires, pas l’âge de la retraite !

Dans de nombreuses entreprises, comme ici à Safran, à la Sabena, les salariés entrent en lutte aussi pour les salaires face à l’inflation. Les multinationales, subventionnées à coups de milliards par l’Etat, ont accumulé des profits faramineux : 2,2 milliards pour la SNCF, 17 milliards pour Stellantis, 36 milliards pour TotalEnergies… et il n’y aurait pas d’argent pour les salaires, les retraites, les conditions de travail ?

Toutes les grèves s’encouragent les unes les autres, comme autant de fronts d’une même guerre sociale entre le monde du travail et les capitalistes.

8 mars, 9, 10...

Mercredi 8 mars, la journée de lutte pour les droits des femmes prend un contenu bien plus large cette année ! Nous ferons le lien entre cette lutte et la réforme des retraites, dont les femmes sont les premières victimes. Les luttes pour l’égalité salariale, contre les violences et les féminicides, participent d’une même bataille pour l’émancipation collective, dans laquelle une partie grandissante de la jeunesse prend sa place.

La révolte qui s’exprime est une révolte globale contre une société sans avenir. Elle va bien au-delà des retraites... c’est un climat de contestation globale contre l’exploitation, le capitalisme failli qui ruine nos vies, détruit l’environnement, provoque les guerres.

Généraliser la grève, s’organiser démocratiquement

Le 8 mars, des secteurs seront en grève reconductible. Dans de nombreuses entreprises, la question se discutera en assemblée générale. A nous de faire de cette journée la deuxième étape du blocage du pays, pour poursuivre les jours suivants.

Des assemblées générales, des collectifs, des sections syndicales, discutent démocratiquement de comment élargir encore le mouvement, convaincre ses collègues, prendre des initiatives.

Ce 7 mars, après la manifestation, plusieurs collectifs et syndicats appellent à une Assemblée générale à 17h, salle Victor Hugo, à Cenon. Soyons-y nombreux·ses

Cette démocratie est indispensable pour prendre en main nous-mêmes notre mouvement, le diriger avec nos propres méthodes, notre propre stratégie, et préparer l’affrontement avec Macron et son monde, pour une société plus solidaire, dans l’intérêt du plus grand nombre.