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 L’idée qu’il est nécessaire de « changer le monde » se manifeste de toute part sur la planète, sous de multiples formes, en réaction à une réalité qui s’impose à tous : l’organisation économique et sociale qui régit le fonctionnement de notre société, le mode de production capitaliste aujourd’hui financiarisé et mondialisé, nous entraîne vers une série de désastres. Crise sanitaire et écologique, démultiplication des conflits guerriers, menace de krach financier et d’effondrement de montagnes de dette, exacerbation du chômage, de la précarité, de la misère …, il est engagé dans une fuite en avant qui fait que chaque mesure que prennent les autorités politiques et financières pour boucher un trou dans la coque ne fait qu’en agrandir un autre… Des statistiques de plus en plus dramatiques, telle celle que vient de publier l’ONG Oxfam, montrent sans discussion possible que ce mode de production s’avère de plus en plus incapable d’assurer ce qui devrait être sa mission première : garantir à tous les êtres humains leurs moyens de subsistance. C’est le signe qu’il est devenu sénile, le signe de sa faillite.

Peut-on sortir de ce cercle vicieux mortifère sans remettre en cause la logique qui préside au fonctionnement du mode de production capitaliste : l’appropriation privée par une poignée d’oligarques financiers de la plus-value tirée d’une exploitation salariale de plus en plus insupportable, leur pillage sans borne des ressources naturelles, l’anarchie de la production qui résulte des lois des marchés et de la concurrence ?

A quelles conditions les forces sociales que l’on voit depuis une dizaine d’années se révolter contre les conditions de vie qui leurs sont faites, pour la démocratie, pour la fin des discriminations, pour le climat, pour les droits des femmes, etc., peuvent-elles constituer la force capable de mettre fin au règne du capital sur le monde ?

Quel programme peuvent-elles fixer à leurs luttes pour faire émerger un autre mode de production, une autre organisation économique et sociale, socialiste, communiste, orientée vers la satisfaction des besoins de chaque être humain dans le respect des équilibres écologiques ?

Venez en discuter avec le NPA33, vendredi 11 février, 19h00, Athénée municipale de Bordeaux


A lire :

« Quoi qu’il en coûte » ou la fuite en avant du capitalisme

Tom Thomas, Editions critiques, 12 euros

Quoi qu il en couteDans ce petit livre d’économie politique, l’auteur décrit, en s’appuyant sur les écrits de Marx, l’impasse du mode de production capitaliste mondial, entre hypertrophie du capital financier et stagnation-récession de la production et des échanges. Il montre en quoi ce phénomène, qui conduit la société au désastre, est le produit d’un processus historique à la base duquel se trouvent les mécanismes du crédit, élément central des économies marchandes aux côtés des rapports d’exploitation.

Tom Thomas argumente contre ceux qui, à gauche y compris radicale, voudraient distinguer entre un « bon » capitalisme productif et un « mauvais » capitalisme financier qui l’étoufferait, se prétendant capables, s’ils accédaient au pouvoir, de libérer le premier en contrôlant le second. Pour l’auteur comme pour nous, ces politiques sont non seulement vouées à l’échec, mais contribuent surtout à détourner les masses en révolte de la seule solution capable de sortir l’humanité du cercle vicieux dans lequel l’enferme un mode de production devenu sénile : une révolution sociale.

Le dernier chapitre, intitulé « Une perspective communiste », se termine ainsi : « … le communisme sera ce que les hommes construiront […] dans le cours du processus révolutionnaire où ils se transformeront eux-mêmes dans leurs besoins, leurs rapports, leurs activités, leurs buts. Et ils y seront tôt ou tard obligés par le capital lui-même, car le communisme est le seul futur qui ait un avenir. Et demain commence maintenant ».

Alors que la question de la nécessité et de l’inéluctabilité d’une révolution sociale se pose avec force, l’ouvrage de Tom Thomas, rigoureux, écrit simplement et sans jargon, est un point d’appui solide. A lire et faire lire !

Daniel Minvielle

Pour en savoir plus sur Tom Thomas et ses écrits, dont beaucoup sont librement accessibles : http://www.demystification.fr