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Après l’affaire Benalla de cet été, qui a illustré les exactions de la police contre les manifestants et les « réfractaires au changement », Macron espérait reprendre la main à la rentrée. Mais entre les démissions surprises de Hulot, qui « ne veut plus mentir », de Laura Flessel risquant des poursuites pour fraude fiscale et la valse-hésitation sur le passage au prélèvement à la source, sa côte de popularité s’en est ressenti… tombant en-dessous de celle de Hollande. Même Collomb prend ses distances, regrettant « le manque d’humilité de l’exécutif » !

Après son pseudo remaniement, Macron poursuit, comme ses prédécesseurs, sa politique au service du patronat et de la finance, comme l’a rappelé Pénicaud, la ministre du travail : « il faut que le gouvernement garde son image ''pro-business'' ». Il le fait avec zèle !

Les profits des grandes entreprises et les dividendes atteignent des sommets. En 2017, elles ont versé 44 milliards d’euros à leurs actionnaires. C’est 24 % de plus qu’en 2016. Pour alimenter ces profits, Macron fait payer les salariés, la population, comme l’ont confirmé les annonces du budget 2019.

L’austérité pour la population… et les cadeaux pour les riches

Le CICE (crédit impôt emploi compétitivité), qui n’a créé aucun emploi, devient un allègement de cotisations permanent pour les entreprises et coutera 20,6 milliards d’euros en 2019. L’impôt sur les sociétés va passer à 25 % d’ici 2022, contre 33,3 % au début du quinquennat !

Pour financer ces cadeaux, Philippe a annoncé un quasi gel des retraites, des prestations familiales et des aides au logement en 2019 et 2020. Ces prestations n’augmenteront que de 0,3 % alors que la hausse des prix, l’inflation, sapent le pouvoir d’achat.

Le gouvernement lance sa campagne sur la réforme des retraites dont le but avoué est une baisse des pensions. Il annonce 4 500 suppressions de postes dans la seule Fonction publique d’État en 2019 et 10 000 en 2020 ainsi que la quasi-disparation des emplois aidés. Son projet Cap 22 prévoit 30 milliards d’euros d’économies et la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires d’ici 2022.

Macron veut aussi imposer la dégressivité des allocations chômage, pour obliger les chômeurs à accepter n’importe quelle offre d’emploi sous-payée. Il fait écho au nouveau patron du Medef, qui réclame de « tout remettre à plat » pour équilibrer le budget des caisses… en baissant les allocations.

Donner toujours plus aux riches et à la finance, précariser les travailleurs, attaquer les chômeurs, voilà la politique de Macron et de la classe dominante qu’il sert. Ils n’ont qu’un seul objectif, celui de maintenir leurs profits à tout prix.

Défendons nos intérêts par nos luttes

Le 18 septembre, les cheminots appellent à la grève alors que s’ouvrent les négociations sur le pacte ferroviaire. Dans les facultés, les recalés de Parcoursup se mobilisent. Les Ford appellent à une manifestation le 22 septembre à Bordeaux, contre la multinationale qui veut mettre 900 travailleurs à la rue après avoir réalisé 7 milliards de dollars de profits en 2017. La CGT, FO, Solidaires et des organisations de jeunesse appellent à faire du 9 octobre « une première journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, étudiante et lycéenne ».

Les travailleurs qui se mobilisent, ceux de Ford, de la SNCF, d’Air France, de la Poste dans le 92, dans les hôpitaux ou des entreprises du privé ont raison. Nous n’avons pas d’autre issue que la lutte, une lutte sociale et politique, rassemblant les salariés du privé et du public, avec ou sans emploi, toute génération confondue, pour défendre nos intérêts communs de classe face à la finance et tous ceux qui la servent.

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