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L’acte VIII du mouvement des gilets jaunes a rassemblé bien plus des 50000 personnes annoncées dans les médias. Face à cette détermination, le gouvernement durcit la répression. Dans les manifestations, c’est par dizaines qu’on compte les blessés graves. De nombreux ronds-points ont été dégagés par la force. Plus de 5000 personnes ont été mises en garde à vue, plus de 800 comparutions immédiates, des centaines de condamnations y compris à de la prison ferme. Et Edouard Philippe annonce une loi pour poursuivre ceux qui auront participé à des manifestations non déclarées avec constitution d’un fichier à l’appui !

Macron dénonce les « porte-voix d’une foule haineuse », Griveaux les « agitateurs qui veulent l’insurrection ». Et pour l’ex-ministre LR Luc Ferry, « on a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies » !

Les serviteurs des riches et de la finance étalent leur haine et leur peur des classes populaires qui relèvent la tête. Ils prétendent faire respecter l’« état de droit »… c’est-à-dire faire la guerre aux pauvres !

Ils répriment, emprisonnent, mutilent les jeunes, les travailleurs qui combattent leur société, exigent des mesures sociales et démocratiques tandis qu’eux-mêmes et leurs copains pratiquent la fraude fiscale, utilisent et couvrent des Benalla…

Cac 40 : 57,4 milliards de dividendes en 2018 !

Ni la répression, ni la comédie du « grand débat national » n’éteindront la colère. Jour après jour, le capitalisme fait subir aux classes populaires la dégradation des conditions de vie : fermeture d’usines comme à Ford, licenciements, précarité, bas salaires, chômage, logements indécents, humiliations quotidiennes.

Le gouvernement durcit le flicage des chômeurs. Il annonce le recul des droits à la retraite, de nouvelles attaques contre la fonction publique.

Mais en 2018, les entreprises du CAC 40 ont versé 57,4 milliards d’euros à leurs actionnaires, un record avec 12,8% de plus que l’an dernier ! Les riches n’en ont jamais assez et sont prêts à tout pour toujours plus de profits !

Unité des travailleurs pour l’urgence sociale et démocratique

Alors, pour faire sortir les milliards des coffres des multinationales, de la finance, du patronat, pour qu’ils servent aux salaires, pensions et minima sociaux, à embaucher (en partageant le travail entre tous !), à des services publics dignes de ce nom, il faudra imposer le contrôle de la population, des travailleuses et travailleurs, des 99 % que nous sommes sur la marche de la société, sur l'économie.

Le mouvement pose clairement la question démocratique, de qui décide, qui contrôle et comment. Mais c’est bien davantage qu’un référendum d’Initiative citoyenne que voudraient nous vendre certains politiciens qui est nécessaire. Les capitalistes ne lâcheront rien par référendum, le mouvement en a fait largement la démonstration. Les ouvriers, dont ceux de Ford sont bien placés pour savoir que ce n’est pas par un bulletin qu’on peut affronter les multinationales, qu’elles soient américaines ou françaises.

Il y a urgence face à la logique destructrice du capitalisme, qui appauvrit les peuples, réduit nos libertés et ravage l’environnement. Urgence aussi face aux dangers de l’extrême-droite qui tente de profiter du mouvement en opposant les « français » aux autres.

Il s’agit au contraire d’unir nos forces, travailleurs, chômeurs, jeunes et retraités de toutes origines, faire que le mouvement pour nos droits sociaux et démocratiques se renforce, et pour cela, il est nécessaire qu’il s’étende dans les entreprises, par la grève.