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Même si le mouvement des Gilets jaunes marque le pas, les prochaines étapes sont d’ores et déjà en préparation contre les mauvais coups du gouvernement et du patronat. La révolte du monde du travail et des classes populaires est profonde.

Le mouvement a marqué des points importants pour la suite. Il a fait la démonstration que la lutte, l’organisation à la base des travailleur.se.s, des femmes, de la jeunesse, des précaires, la révolte et l’initiative de ceux qui font quotidiennement tourner la société, peut faire vaciller les choses malgré la répression et la violence de l’Etat. Le mouvement a remis en cause le pouvoir, fait de la politique en contestant le fonctionnement de la société, l’accaparement des richesses par une minorité, l’absence de démocratie.

Il a au final obligé Macron à des gestes certes dérisoires par rapport aux besoins, mais néanmoins réels concernant les petites retraites, la hausse de la prime d’activité, la prime exceptionnelle de fin d’année finalement pérennisée, un total de 17 milliards si on en croit le gouvernement. Après des années de recul, de défaites, de « dialogue social » mené par les syndicats, le mouvement a radicalement changé la donne.

Mais l’essentiel reste à faire, les acquis sont fragiles. Ce que Macron a cédé, il n’est pas question de le faire payer aux grands actionnaires et à la finance… c’est aux classes populaires elles-mêmes que le gouvernement entend présenter la facture, en particulier par la baisse de la « dépense publique ».

Il compte accélérer les réformes des retraites en obligeant à « travailler plus » tout en gagnant moins, de l’éducation, de la santé, des allocations chômages, la casse de la fonction publique et la généralisation de la précarité.

Le premier ministre vient de « convier » à Matignon syndicats, patronat et associations d’élus pour lancer la prétendue « mobilisation générale » pour l’emploi et l’écologie, invitant à discuter paisiblement dans les salons et à accompagner des reculs toujours plus brutaux contre les travailleurs... « On est prêts à s’inscrire dans cette démarche » a immédiatement répondu Berger de la CFDT !

Pendant ce temps, les annonces de licenciements, fermetures d’entreprises, suppressions d’emplois se succèdent : 3000 à Carrefour, 800 à Castorama, 723 à Auchan, 1600 à la Société générale, 1000 à PSA à Mulhouse, 850 à Ford Blanquefort, 300 à Bosch Rodez, 400 à Air France, 200 à la SNCF, 800 à GE France, 580 aux papeteries Argowiggins…

La soif de profits du capitalisme ne peut être assouvie, il ne peut se survivre qu’en amplifiant sans cesse l’exploitation. C’est bien cela que dénonce le mouvement depuis bientôt 6 mois, en rompant avec des décennies de dialogue social.

Faire vivre aujourd’hui les acquis du mouvement nécessite bien sûr de combattre tous les préjugés réactionnaires, nationalistes, sur lesquels tentent de surfer les extrêmes-droites et droite extrême et leurs différentes déclinaisons… ainsi que Macron… Mais au-delà, il est indispensable de faire clairement entendre la voix des travailleurs en toute indépendance de tous ceux qui voudraient détourner la colère sur un terrain institutionnel, parlementaire.

C’est pourquoi dans les élections européennes du 26 mai, nous appelons à voter et à faire voter pour la seule liste réellement dans le camp des travailleuses et des travailleurs, de la jeunesse, la seule qui ne compte que sur l’organisation et la lutte des exploités eux-mêmes pour changer les choses.

Le 26 mai votons, faisons voter pour la liste conduite par Nathalie Arthaud, enseignante, et Jean-Pierre Mercier, ouvrier dans l’automobile !