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Depuis plusieurs mois, la grève des Urgences et celle des enseignants marque l’actualité sociale. Dans la foulée du mouvement des Gilets jaunes, qui n’est pas fini, ces luttes qui font face au mépris et aux provocations du pouvoir, expriment un profond ras-le-bol, une colère sociale qui se globalise et la volonté de changer la donne, de ne plus subir. 

Les initiatives sont nombreuses et à travers elles se prépare une nouvelle étape des mobilisations. Dans ces mouvements, les collectifs d’enseignants et de parents d’élèves, d’hospitaliers des urgences, de gilets jaunes, dans des mouvements déterminés tel celui des postiers du 92 en grève depuis un ans, mais aussi dans les syndicats, des travailleuses et travailleurs en lutte et des militants s’organisent pour diriger eux-mêmes leur mouvement et tentent de faire le lien entre ces luttes encore dispersées contre des attaques qui, elles, convergent bel et bien.

Cette organisation des grévistes prenant eux-mêmes, comme aux Urgences, leurs affaires et leur lutte en main donne énergie et confiance. Les grévistes ont trouvé la force et la détermination nécessaire pour contourner les assignations des personnels malgré les difficultés et les pressions. Le mouvement bouscule les directions syndicales, exerce sa pression, gagne l’opinion publique.

Dans l’éducation, le mouvement contre Blanquer et les attaques du gouvernement, les différentes réformes qui s’accumulent dont celle du Bac, témoigne lui aussi de cette même colère, même si la fin de l’année scolaire va de fait imposer une pause.

Mettre un coup d’arrêt aux attaques de Macron et du patronat

Il n’y a aucun mystère sur les projets des classes dominantes et du gouvernement. Dans les entreprises, les plans de licenciements se multiplient, face auxquels les travailleurs tentent de résister, comme à Ford et à General Electric Belfort. Quant au gouvernement, Philippe et Macron ont donné un avant goût de l’Acte II.

L’annonce de la retraite à 64 ans pour obtenir un taux plein est une attaque brutale contre tous les salariés, du privé comme du public. Elle se traduirait par une baisse des pensions et une dégradation grave de la santé des travailleurs. S’y ajoutent de nouvelles mesures contre les chômeurs, de nouvelles coupes dans les services publics. Et Macron qui s’est présenté comme le rempart au RN fait de la surenchère démagogique contre les immigrés, avec la promesse d’un débat annuel sur l’immigration.

Le seul coup d’arrêt pourra venir de nos mobilisations. La colère dans la santé, comme dans l’éducation, prennent la suite des six mois de mobilisation des Gilets jaunes. On y retrouve la même volonté de prendre en main ses affaires, de mener démocratiquement sa lutte… et de ne pas se laisser prendre au piège du « dialogue social », ces pseudos négociations que le pouvoir utilise pour affaiblir, diviser…

Une nouvelle phase de la mobilisation est en route. Elle pose les questions essentielles pour l’ensemble du monde du travail, dans la continuité des problèmes soulevés par les Gilets jaunes : les augmentations de salaires, les embauches, l’arrêt des licenciements, les conditions de travail… Ces exigences remettent en cause la domination des capitalistes sur la marche de la société. Elles posent aussi le problème de construire un parti des travailleurs qui se donne pour objectif la transformation révolutionnaire de la société.