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Le 17 octobre et les jours suivants, de très nombreux cheminots ont « posé le sac » et utilisé leur droit de retrait contre la mise en danger des salariés et des usagers dans les trains, notamment dans les TER, où les conducteurs sont désormais seuls, sans contrôleur à bord.

Un accident survenu la veille sur un passage à niveau entre un TER et un convoi exceptionnel a fait déborder le vase. Le conducteur a dû gérer seul l’accident, avec des blessés à bord. Lui-même blessé a été contraint de sortir du train, pour donner l’alerte, les moyens de communication étant endommagés par l‘accident.

Cela fait des années que les cheminots contestent la dégradation de leurs conditions de travail et du service aux usagers. Le mouvement de grève très suivi en 2018, s’opposait déjà à la réforme de la SNCF et ses suppressions de poste.

Malgré les attaques du gouvernement, de la direction de la SNCF et de la presse qui relaie la propagande patronale, malgré les menaces de sanctions contre un droit de retrait soi-disant abusif, les cheminots continuent de défendre la légitimité de leur mouvement.

Une révolte globale

Face à l’offensive des patrons et du gouvernement, aux conséquences de plus en plus graves pour les salariés, comme pour les usagers, la colère, le ras-le-bol se généralisent. Début septembre, les salariés de la RATP ont massivement fait grève contre la casse des retraites, paralysant la presque totalité des lignes de métro parisiennes. Ils ont montré que lorsque, toutes catégories confondues, les salariés entrent dans la lutte, ils sont plus forts.

Dans la santé, le mouvement des urgences se poursuit. Après 6 mois de mobilisation, plus de la moitié des services d’urgences publiques sont en grève. Et plus de 80 % de la population continue à soutenir le mouvement ! Car tout le monde est conscient que, comme dans les transports, les salariés se battent en même temps contre la dégradation de leurs conditions de travail, pour la création de postes, pour des augmentations de salaire et pour les intérêts de tous ! Qu’il s’agisse d’exiger deux cheminots par train ou la réouverture de lits, le combat est le même : exiger que nos vies passent avant leurs profits ! Il rejoint le combat contre les licenciements, celui des Gilets jaunes, pour les droits de toutes et tous de vivre dignement.

Dans la santé, des médecins rejoignent le mouvement en faisant la « grève du codage », refusant de transmettre les informations permettant aux hôpitaux de facturer les soins à l’assurance maladie. Des salariés d’établissements privés se sont engouffrés dans la brèche, comme ceux des cliniques de Toulouse en grève pour les mêmes revendications.

Et le 15 octobre, les collègues des urgences étaient naturellement aux côtés des pompiers qui manifestaient à Paris.

Préparons le 5 décembre et ses suites

Partout la colère gronde, faisant suite au mouvement des Gilets jaunes qui a montré que la détermination vaut mieux que tout dialogue.

Le 5 décembre, les syndicats de la RATP, de la SNCF, appellent à la grève reconductible contre la réforme des retraites. Ils ont entrainé l’ensemble de l’inter-syndicale qui appelle maintenant tous les salariés à une première journée de grève le 5 décembre. C’est le moment de s’y mettre tous. Et il nous faut d’ores et déjà discuter de la suite.

Pour stopper les attaques, imposer des services publics au service de tous, de véritables augmentations de salaires, les embauches nécessaires, pour obtenir le retrait pur et simple de la réforme des retraites, il nous faut construire ensemble l’affrontement contre le gouvernement et les patrons !