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1233 suppressions de postes annoncées ce 22 juin par Nokia France, soit 1/3 des effectifs d’Alcatel Lucent… 15 000 emplois supprimés (dont 4600 en France) chez Renault qui a bénéficié de 5 milliards de prêts garantis par l’Etat (sans compter les 463 suppressions chez Renault Trucks) ; 8 à 10 000 chez Air France qui lui a touché 7 milliards… 10 à 13 000 chez Airbus qui va lui aussi bénéficier des milliards du plan aéro du gouvernement (voir page 9), 2000 chez Alinea… et aussi Célio, BFMTV et bien d’autres… Chaque jour amène son lot d’annonces de suppressions d’emplois. Tous les secteurs sont impactés. Rien que dans l’automobile, ce sont 800 000 emplois qui risquent de disparaître dans les mois qui viennent !

Et cela sans compter les dizaines de milliers d’intérimaires dont les missions ne sont plus renouvelées, licenciés silencieusement. Pour le seul premier trimestre, le nombre de chômeurs officiellement enregistré a augmenté de 500 000 personnes.

L’argent magique arrose les licencieurs

Jamais pourtant autant de milliards ont été distribués par les gouvernements aux multinationales, à la finance. Des sommes étourdissantes que Macron, Le Maire, Pénicaud ou Roux de Bézieux, patron du Medef, nous assurent qu’il va falloir « rembourser ». Car ce n’est pas aux multinationales et à leurs gros actionnaires, aux financiers que le gouvernement compte présenter la facture, mais aux travailleurs et aux jeunes générations ! Ils refusent d’augmenter les impôts des riches, ne cessent d’exonérer les patrons de cotisations sociales… mais viennent de prolonger de 9 ans l’impôt particulièrement injuste dit de « remboursement de la dette sociale » prélevé sur les salaires et les retraites !

Ils nous annoncent en boucle du sang et des larmes, ont balayé de la main la juste revendication des membres de la convention citoyenne sur le climat de baisser le temps de travail à 28h par semaine et, au contraire, répètent en boucle qu’il faut « Travailler plus » ! 

La farce du Ségur de la Santé et du « dialogue social »

Le 16 juin, des dizaines de milliers de salariés de la Santé, public et privé, mais aussi de l’interpro étaient dans la rue pour exiger des moyens pour la santé. Des manifestations partout plus nombreuses qu’attendues, avec de nombreux jeunes dénonçant la précarité, les bas salaires, les conditions de travail inadmissibles, le manque de moyens dans les services publics… et le mépris crasseux des premiers de cordées, leurs médailles et leur défilé militaire ! Avec un même rejet des atermoiements et de la farce du Ségur de la Santé présidé par Nicole Notat, championne du dialogue social.

Trois jours plus tard, après une nouvelle séance de « négociation », celle-ci sortait du chapeau de possibles « revalorisations salariales » pour les hospitaliers en juillet… non seulement sans aucun chiffre (!) mais qui ne seraient versées que beaucoup plus tard puisque le Parlement ne les voterait (peut-être) qu’à l’automne ! Une énième provocation qui ne peut que faire monter la colère… d’autant que le même texte prévoit des attaques bien concrètes telle que la fin du système de primes actuel pour le remplacer entre autres par un bonus annuel au mérite en fonction de « l’évaluation professionnelle »…

Nos luttes et notre propre organisation !

Les exigences des salarié.e.s de la santé sont claires : 300 euros d’augmentation de salaire pour tous, des embauches massives, le refus de toute augmentation du temps de travail, la fin des suppressions de lits et de services (qui continuent malgré le Covid).

Ces revendications rejoignent celles de l’ensemble du monde du travail, dans le public comme dans le privé. Elles portent l’exigence que l’argent et les richesses de la société soient contrôlés par les salariés, les classes populaires, et consacrés aux services publics, aux activités essentielles à la population, aux salaires, pensions, minima sociaux en assurant à tous un revenu digne et 300 euros d’augmentation immédiate. Personne ne doit perdre son emploi : il faut imposer le partage du temps de travail entre tous, sans perte de salaire.

Cela nous ne l’obtiendrons ni dans les salons gouvernementaux ni dans les « négociations » mais en prenant nos luttes et la société en main, nous, les prétendus « héros du quotidien » d’hier qui faisons tourner toute la société.