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Chaque jour illustre un peu plus l’incurie, l’amateurisme, la panique du gouvernement dont le seul fil à plomb, la seule cohérence est la défense des intérêts des classes dominantes, du Cac 40… et la peur de nos colères, de la révolte possible, prévisible des travailleurs, des jeunes, des classes populaires, des petits artisans et commerçants, des « premiers et premières de corvée » toutes et tous méprisés de la même façon.

Castex et Véran peuvent prendre la mine grave pour expliquer que les projections faites par l’institut Pasteur prévoient la saturation des services de réanimation d’ici quelques jours, quelques semaines au mieux. Mais comment pourrait-il en être autrement alors que chacun sait que le virus n’allait pas disparaître comme ça et que la situation des hôpitaux ne cesse de se dégrader.

La crise dramatique des hôpitaux ne doit rien au hasard, ce n’est pas une catastrophe « naturelle ». Elle a été organisée par tous les gouvernements depuis 40 ans : plus de 100 000 lits ont été fermés tandis que la population augmentait, les capacités d’accueil sont passées de 731 lits pour 100 000 habitants en 1980 à… 378 aujourd’hui.

Et le gouvernement a continué à fermer des lits toute cette année. Les conditions de travail sont tellement dégradées que les démissions se multiplient et il manque encore plus de bras dans les hôpitaux aujourd’hui que lors de la première vague.

Alors oui, la situation est dramatique car le capitalisme, la recherche permanente de profit à laquelle est soumise toute la société pousse à la catastrophe sanitaire, sociale, démocratique.

Et dans la cacophonie générale du gouvernement, on atteint les sommets de l’absurde : le gouvernement qui a fait fermer librairies et bibliothèques (comme si c’étaient des lieux particuliers de contamination !) interdit désormais la vente de livres dans les supermarchés. Impossible donc d’avoir accès aux livres… sûrement parce que la culture c’est contagieux…

Par contre les collégiens, lycéens, élèves peuvent continuer à s’entasser avec leurs enseignants à 35 ou 40 par classes ! Les bus, trams et autres transports en commun peuvent déborder aux heures d’embauche et débauche ! Et les queues peuvent continuer dans les centres commerciaux.

Dans le monde entier, les gouvernements sont incapables de prendre quelque mesure efficace pour assurer la santé et la sécurité du plus grand nombre. Partout les plus pauvres, les plus précaires sont les plus exposés à l’épidémie, paient le plus cher tribut.

De l’argent magique tout de suite pour la santé, l’éducation, la sécurité sanitaire de tous !

Il ne peut y avoir de mesure efficace pour nous protéger collectivement sans remettre en cause les intérêts privés des riches, les profits des multinationales, de la finance en réquisitionnant tous les moyens nécessaires.

Dans la santé, il ne doit pas être question de compter : pour faire face à la hausse des malades à l’hôpital et dans les Ehpad, il faut embaucher massivement, et si il n’y a pas assez d’infirmières, d’aides-soignantes, de médecins, il faut commencer par embaucher toutes les autres catégories de personnel qui permettront de soulager le travail. Il faut un plan massif de formation, à décider et lancer dès aujourd’hui. Il faut réquisitionner sans attendre toutes les cliniques privées, mettre l’ensemble de leurs moyens techniques et humains à disposition de l’hôpital public. Il est scandaleux que la santé ou la dépendance puissent être privatisées et sources de profits !

Dans l’éducation, pour assurer à tous les enfants et jeunes la continuité de l’enseignement tout en préservant la santé de tous, il faut imposer ce que demandent les profs et les parents : réorganiser les enseignements, les emplois du temps par demi-groupes, embaucher massivement non seulement des profs mais aussi les autres catégories de personnels, entre autre pour la prise en charge du périscolaire.

L’argent existe : depuis 8 mois, le gouvernement, l’Europe arrosent le grand patronat par centaines de milliards, « quoi qu’il en coûte » comme disait Macron. Alors aujourd’hui, ce qui est à l’ordre du jour c’est d’imposer aux classes dominantes la réquisition de toutes les richesses de la société, tous les moyens nécessaires pour assurer la santé de tous, quoi qu’il en coûte !

Se faire respecter, défendre nos conditions de vie et de travail, nous organiser

Depuis la journée de lundi, des mobilisations d’enseignants, des débrayages et grèves ont lieu dans des lycées, des collèges, des écoles pour exiger le respect des mesures sanitaires. Des lycéens se mobilisent pour dénoncer le sort qui leur est fait.

La colère contre le mépris, les injustices est partout. La fuite en avant du gouvernement et de ses commanditaires du Cac 40 pour sauver leurs profits et leur monde se discutent largement, suscitent l’écœurement et renforcent la conviction que l’avenir dépend de notre capacité collective à nous organiser pour prendre les choses en main.