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Dans la santé, le social…

Le 11 janvier dernier, la grève nationale dans la santé et le secteur social a à nouveau rassemblé des dizaines de milliers de personnes pour dénoncer la dégradation des conditions de travail, les bas salaires, exprimer le ras le bol de tous les personnels de ces secteurs révoltés par des années de travail en sous-effectif, une situation aggravée par le Covid.

La petite phrase méprisante de Macron « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire » est une provocation pour tenter de diviser les travailleurs, la population, alors que son gouvernement et les précédents ont fermé 100 000 lits et ont dépecé l’hôpital. 5700 lits ont encore été fermés sur la seule année 2020 en plein Covid.

Et ce ne sont pas les 100 € de prime mensuelle versée uniquement aux infirmières des secteurs de soins critiques (réanimation et soins intensifs) qui vont résoudre quoi que ce soit à la crise dramatique du système de santé.

Comme le dit, un médecin du Collectif inter-hôpitaux : « Tout le monde à l'impression de hurler sans être entendu. On a le sentiment d'être complètement inaudibles (…) alors que partout on ferme des lits par manque de personnel et que la diminution de l'offre de soins est sans précédent ».

… Dans l’éducation nationale

Le 13 janvier, les salariés de l’Education nationale étaient à leur tour massivement en grève au cri de « Blanquer, le virus, c’est toi ! Le remède, c’est nous ! ». Près d’une école sur 2 était fermée avec le soutien des parents d’élèves, de la FCPE et, comme pour la santé, d’une grande majorité de la population.

Le constat et la colère sont les mêmes : ras le bol du délabrement de l’éducation nationale, du sort réservé aux enfants et à la jeunesse, des conditions de travail aggravées par la crise Covid, de l’incurie globale du gouvernement.

75% de grévistes dans les écoles et 62% dans les collègues et lycées, c’est du jamais vu depuis très longtemps. A tel point que Blanquer a annoncé des mesures comme l’accès aux masques FFP2 dans les écoles, le recrutement d’enseignants et de 3300 contrats de personnel d’éducation. Une goutte d’eau face aux besoins, mais le produit de la grève.

Pour les salaires, contre les licenciements

Le ras le bol, l’inquiétude et la colère sont partagés par l’ensemble du monde du travail. Dans les entreprises les luttes se multiplient pour les salaires, pour l’emploi et contre les licenciements. Dans la région, pour n’en citer que quelques-unes, les luttes pour les salaires ont eu lieu ou sont en cours à Dassault, Striker, Sanofi, la Monnaie… tandis que les travailleurs de Magna Blanquefort redoutent un plan de licenciement.

Il est nécessaire d’unifier nos combats, de travailler à leur convergence. Partout la colère augmente contre les conséquences de la casse des services publics, les coupes dans les budgets sociaux, la dégradation des conditions de travail et de vie de tous. Chômeurs, retraités, jeunes étudiants mais aussi travailleurs, le nombre de pauvres ne cesse d’augmenter. L’inflation a atteint 2,8 % en décembre alors que le Smic n’augmente que de 0,9 %, les retraites de 1,1 %. Les salaires stagnent depuis des années, mais les profits battent des records en pleine crise sanitaire et le gouvernement multiplie les mesures de « soutien » et d’exonérations en faveur des patrons et des riches.

Le 27 janvier, enfin, la CGT, FO, FSU, Solidaires et les syndicats lycéens et étudiants appellent à une grève interprofessionnelle sur les salaires. Elle sera l’occasion de poursuivre et amplifier les mouvements de contestation en cours, de tisser des liens entre les entreprises, les équipes militantes car chacun ressent bien que ce n’est pas une nième journée sans lendemain qui va changer les choses. Mais elle peut nous permettre de préparer la suite !

Lutter pour un autre monde

Face à la faillite de leur système, il n’y aura pas de réponse sans les luttes et l’intervention du monde du travail et de la jeunesse. Pour garantir à tous un salaire décent, un travail, l'accès à la santé, à l'éducation, à la culture, il nous faudra ôter aux capitalistes leur pouvoir de nuire et mettre en œuvre une autre façon de produire, basée sur la planification démocratique et la coopération et non sur la mise en concurrence généralisée.

Cette perspective d'un autre monde est portée par plusieurs candidats révolutionnaires dans la campagne présidentielle. Notre camarade Philippe Poutou, candidat du NPA, ainsi que Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière et Anasse Kazib de Révolution permanente, tentent de faire entendre cette voix.

Nous vous invitons à venir nombreux en discuter au meeting de Philippe Poutou, le 27 janvier à 19 h à l’Athénée Municipal à Bordeaux