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Depuis la victoire de Macron, les législatives font l’objet d'intenses tractations politiciennes, loin des préoccupations des classes populaires. Alors qu’une une minorité de privilégiés et grands actionnaires engrangent des profits record, pour la plupart d’entre nous, les conditions de vie et de travail se dégradent.

La guerre répand la désolation au cœur de l'Europe. La population ukrainienne paie d'un prix terrible la soif de pouvoir de Poutine et les rivalités entre les grandes puissances. Les USA et l’Otan, dont la France, augmentent leurs budgets militaires, lancés dans une escalade meurtrière dont les enjeux dépassent de loin l'Ukraine.

La guerre a des conséquences pour les populations et les travailleurs du monde entier : elle désorganise un peu plus les relations internationales, aggrave les pénuries et des centaines de millions de personnes sont menacées de famine à court terme. L'inflation flambe : 5% en France en avril, 10% prévus d'ici la fin de l'année, aggravant encore l’appauvrissement des classes populaires.

Les boniments du changement 

Tous les aspirants à diriger le pays nous promettent du changement…

Même Macron prétend qu’il est un président « nouveau » pour un mandat « nouveau » et une « Renaissance » !... nouvelle appellation de LREM pour la même politique d’attaques contre les travailleur.se.s et les classes populaires.

De son côté, Mélenchon a réussi à recomposer la gauche décomposée… Mais PS, PC, Verts et LFI ont surtout étalé au grand jour leurs réelles préoccupations, la répartition des circonscriptions. Ainsi est née la NUPES, Nouvelle union populaire écologiste et sociale, qui postule à gérer les affaires de la bourgeoisie, en cohabitant avec Macron ! Mais quand bien même Mélenchon 1er ministre obtiendrait de Macron quelques mesures sociales pour désamorcer la colère des classes populaires, il n’aurait d’autre choix que de se soumettre au diktat de la finance, à la propriété capitaliste qu’il ne veut pas remettre en question.

À l’extrême droite aussi la bataille politicienne fait rage entre Le Pen, sa nièce et Zemmour, une bataille de pouvoir au service des classes dominantes, Marine Le Pen postulant à incarner seule l’opposition à Macron, à la tête d’un bloc nationaliste, raciste et réactionnaire.

Pas de sauveur suprême

Ce n’est pas sur ce terrain institutionnel que les travailleur.se.s obtiendront les mesures nécessaires pour changer leur vie.

Nous sommes nombreux à vouloir exprimer notre colère et notre désaveu de Macron et de l’extrême-droite, notre révolte face à ce monde injuste et barbare. Mais aucun vote n’a jamais changé et ne changera jamais nos vies. Seules nos mobilisations, des grèves et des manifestations, la prise en main par nous-mêmes de nos affaires pourront imposer à la société, à l’économie, des réponses aux besoins du plus grand nombre et non à la recherche de profits d’une poignée.

L’urgence de réorganiser l’économie et la société ne dépend pas d’un bulletin de vote ni d’une majorité parlementaire, mais de la lutte des classes, du rapport de force que nous serons capables d’imposer aux patrons et au gouvernement pour nos salaires, notre pouvoir d’achat, nos retraites, pour la santé, l’éducation, l’ensemble des services publics.

L’urgence révolutionnaire

Nous n’avons rien à attendre des faiseurs de promesses. Les véritables décisions se prennent dans les conseils d’administration des multinationales et des banques. Au cœur de la crise globale du capitalisme, la bourgeoisie ne réalise ses profits qu’au prix d’une régression et d’un appauvrissement généralisés, d’attaques contre les salarié.e.s, de baisse du coût du travail et des droits sociaux, de destruction de l’environnement. Laisser croire à un avenir meilleur grâce à une « vraie » gauche institutionnelle crée des illusions, désarme notre camp social qui ne peut défendre ses intérêts qu’avec ses armes de classe, ses propres organisations démocratiques de lutte.

Ces élections législatives pourront néanmoins nous permettre de dire notre colère, notre aspiration à construire un autre monde, sans illusion, en votant pour les candidats révolutionnaires, pour la perspective de la prise de contrôle de l’économie et de la société par les travailleur.se.s, la population, les jeunes eux-mêmes, pour leur propre gouvernement, pour changer le monde.