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Lundi 11 janvier, les travailleurs de la raffinerie Total à Grandpuits ont débuté une grève reconductible pour s’opposer au plan de fermeture du groupe qui impliquerait des centaines de licenciements et suppressions d’emplois. Face à la misère que veut imposer le patronat sous couvert d’un discours écologique plus qu’hypocrite, le Comité NPA Jeunes Bordeaux présente 5 raisons pour lesquelles la jeunesse doit soutenir la grève.

Offensive sécuritaire et patronale : Même combat contre la criminalité du gouvernement et des patrons

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Face à l’offensive sécuritaire du gouvernement, la jeunesse a répondu ces dernières semaines par des mobilisations massives contre les lois sécurité globale et dite contre les  lois  « séparatismes ». Un saut répressif qui s’inscrit dans une montée de la contestation des classes populaires depuis 2016, puis des Gilets Jaunes, la grève des retraites, ou plus récemment le mouvement antiraciste qui largement mobilisé la jeunesse des quartiers populaires contre le racisme structurel de l’Etat capitaliste français. Sur fond d’islamophobie et de répression, la colère de tous ces secteurs pourrait bien exploser par les conséquences de la crise sanitaire et économique.

La jeunesse est elle aussi directement touchée par la casse de l'emploi, les licenciements massifs, contrainte aux contrats précaires et au chômage. C’est pourquoi nous devons autant lutter contre les projets liberticides du gouvernement que les projets de précarisation et de misère que nous promettent les patrons. En réalité, ce sont les deux faces d’une même pièce : celle des capitalistes qui, pour maintenir leurs profits, nous font payer la crise, et pour nous le faire accepter s’arment pour réprimer ceux qui s’organisent.

La génération Adama, la génération des jeunes qui se battent contre Macron et son monde, doit soutenir les ouvriers de Grandpuits en grève contre le patronat de Total : leur combat est le nôtre !

Jeunes et travailleurs : la lutte de notre camp social pour 0 licenciements

Le plan de fermeture de la raffinerie Grandpuits n’implique pas moins de 700 salariés qui vont se retrouver sur le carreau, ainsi que des milliers d’emplois induits dans le secteur industriel Seine et Marnais. En plus de causer une misère immédiate pour des centaines de familles de travailleurs, c’est une catastrophe sociale qui va se répercuter sur les générations futures pour lesquelles il ne restera que le chômage comme avenir.

Total justifie les licenciements par la baisse d’activité due au covid et par conséquent aux pertes économiques engendrées. Mais à y regarder de plus près, rien que la raffinerie de Grandpuits rapporte 28 millions d’euros et les profits du géant Total ne cessent d’augmenter : son chiffre d’affaires est de 200 000 milliards de dollars par an.

En réalité Total veut fermer la raffinerie de Grandpuits pour exploiter le pétrole là où il coûtera moins cher : plus de profits redistribués aux actionnaires ! C’est pourquoi nous devons refuser tout licenciement, imposer le partage du temps de travail et une réorganisation de l’usine sous contrôle des travailleurs pour que sa production réponde aux besoins de la majorité de la population.

Contre le greenwashing de Total, la génération écolo avec les ouvriers !

Total ainsi que les médias dominants justifient la fermeture de l’usine par l’écologie, mais ce sont les mensonges du greenwashing. Par la fermeture de Grandpuits, Total prévoit sa délocalisation dans des pays où les normes environnementales sont moindres : de nouveaux projets pétroliers et gaziers extrêmement polluants verront le jour en Ouganda et au Mozambique.

Nous ne croyons pas à la reconversion écologique de Total car rien que pour les dix prochaines années l’entreprise prévoit d’augmenter sa production quotidienne de barils de pétrole de 12% : son impact sur l’environnement sera considérable, d’autant plus quand on sait que l’exploitation des ressources fossiles par l’industrie capitaliste représente déjà 52% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Surtout après la catastrophe de Lubrizol, nous ne pouvons pas laisser la production et la sécurité industrielle entre les mains des multinationales.

Le « capitalisme vert » est impossible car tant que ce système existe il continuera de piller toutes les ressources de la Nature jusqu'à détruire tous les environnements et leur biodiversité. Seule une réorganisation démocratique de la société par l’ensemble des travailleurs et de la population pourra imposer une transition et une planification écologique.

Derrière le drapeau vert, celui de l’impérialisme français

Par la fermeture de Grandpuits, Total a l’ambition de réaliser le projet « Tilenga » en Ouganda : il prévoit l’extraction de 200 000 barils de pétrole par jour, ce qui nécessite le forage de 400 puits dont les réserves se situent en plein cœur du parc naturel protégé des Murchison Falls et l’oléoduc long de 1 445 km qui servirait au transport du pétrole menace la faune, la flore et les habitants.

Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées le long du tracé de l’oléoduc. Sur les zones d’exploitation, les familles qui vivent de l’agriculture doivent partir, de gré ou de force. Le harcèlement et les menaces sont constants pour faire évacuer les familles, qui ne reçoivent que de maigres compensations, pas suffisantes pour racheter des terres ailleurs.

Les populations locales seront donc contraintes de travailler pour Total qui en profitera pour imposer des conditions de misère et quasiment les réduire à l’esclavage, les dépossédant de tous leurs droits comme héritage colonial de l’impérialisme français. C’est donc avec la complicité de l’Etat français que Total se prépare à piller les réserves naturelles de l’Ouganda ainsi que du Mozambique en les enfonçant dans la dépendance économique et politique.

Le drapeau vert du capitalisme français cache la précarisation des travailleurs du monde entier : notre lutte pour l’écologie est anticapitaliste et anti-impérialiste !

L’union de notre classe sera la force de nos luttes

Avec la crise sanitaire et économique, les plans de licenciements tombent de partout, l’augmentation du chômage menace de larges secteurs de la société et le démantèlement des services publics ajoute à la précarisation des couches populaires : les conflits et les grèves se multiplient dans un sentiment général de contestation et de colère vis-à-vis du gouvernement et du patronat qui ont dû reculer face à la mobilisation dans la rue, par la grève et l’auto-organisation.

C’est sur ce modèle que nous devons organiser nos luttes, comme à Grandpuits où les raffineurs se sont réunis en Assemblée Générale pour voter la reconduction de la grève illimitée. Les raffineurs étaient là quand on avait besoin d’eux dans la mobilisation contre la loi travail ou contre la réforme des retraites : unissons nos forces pour soutenir Grandpuits et défendre notre classe !

Cette première mobilisation doit servir à la fois d’exemple pour montrer qu’il est possible de lutter et d’arracher la victoire mais également de base pour une coordination des tous les travailleurs touchés par la crise sanitaire à qui on voudrait faire payer la crise économique. Selon l’enquête IFOP, ⅔ des jeunes pensent aujourd’hui qu’un autre projet de société est possible : jeunes anticapitalistes, écolos, antiracistes, féministes et révolutionnaires, de Bordeaux comme ailleurs, engageons le bras de fer avec les ouvriers de Grandpuits contre les capitalistes de Total !

Nous pouvons les aider en participant à leur caisse de grève->https://www.cotizup.com/raffineursgpsggvenlutte et en la relayant partout !