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L’onde de choc sans précédent occasionnée par la propagation du coronavirus n’épargne personne. A l’heure actuelle, ce sont plus de quatre milliards de personnes qui, dans les faits, doivent être confinées. Encore faut-il bénéficier de conditions favorables au confinement.

Comment se confiner lorsqu’on ne bénéficie pas d’un logement ? Comment se confiner lorsqu’on vit souvent à plusieurs dans un logement insalubre, ou dans un hôtel réquisitionné par l’Etat pour des familles entières ? Comment se confiner lorsqu’on est un migrant, errant en ville sans solution, subissant une pression policière permanente ? Comment se confiner lorsqu’on est incarcéré dans des conditions inhumaines ?

Nous, les travailleurs sociaux avons bien conscience que le confinement est un marqueur social. Il met en exergue les dysfonctionnements abyssaux générés par des politiques désastreuses. Les institutions dans lesquelles certains collègues interviennent sont de véritables poudrières où la notion de protection de l’enfance est à l’épreuve. A l’heure actuelle, les collègues s’inquiètent comme dans tous les secteurs professionnels (personnel d’hôpital, caissiers, caissières, uber, boulangers, éboueurs, postiers…) de ne pas bénéficier du minimum requis pour des conditions de travail dignes de ce nom.

Cette crise aura des conséquences majeures. Des milliers de morts, des familles endeuillées… Certains auront des comptes à rendre. Le discours très martial du président Macron nous rappelle que nous sommes en effet en guerre… en guerre contre ce mépris social... en guerre contre des choix iniques qui sacrifient des milliers de vie sans une once de culpabilité. Le confinement ne sera pas éternel. Les dernières mobilisations des gilets jaunes, des retraites ont créé une dynamique. Nous espérons être encore plus nombreux dans la rue très prochainement pour prendre part à un mouvement d’envergure et convergent avec tous ceux qui partagent cette révolte.

Commission Travail social du NPA33