La crise globale épidémiologique, économique, sociale, financière et écologique dans laquelle l’humanité est plongée depuis quelques semaines agit comme un révélateur. Les absurdités aux conséquences dramatiques du système capitaliste éclatent au grand jour, comme l’impuissance des politiques menées par les Etats et les classes dominantes face à la crise. Et tout indique que les mesures prises actuellement, offensive contre les travailleurs et milliards de cadeaux au grand patronat préparent un “après” qui sera bien pire que l’”avant”, pour les travailleurs avec ou sans emploi, salariés comme indépendants.
Cette perspective ne peut que nous inciter à nous préparer à imposer, par nos luttes, notre propre issue, sur notre propre terrain de classe, et sans attendre. Il s’agit en particulier, en tirant les enseignements de la situation, de poursuivre le travail commencé dans les collectifs militants comme au cours de la campagne municipale pour tenter de donner à nos mobilisations une perspective politique qui réponde à une aspiration largement partagée, celle d’en finir avec ce monde et ses injustices sociales.
C’est à cela que souhaite contribuer cette première réunion-débat en visio conférence du NPA33.
Le capitalisme, un système économique et social mondial en faillite
Discuter de perspectives politiques suppose tout d’abord discuter des racines de la crise actuelle. Elles sont à chercher bien au-delà de la responsabilité, bien réelle au demeurant, des exécutifs au pouvoir, tel Macron et ses comparses du gouvernement. Elles sont inhérentes aux fondements même du système social et économique capitaliste : l’appropriation privée des richesses produites par le travail de tous par une minorité de parasites à la recherche du profit immédiat dans une économie régie par les lois du marché et de la concurrence. Et ce sont les contradictions qui en résultent qui sont les véritables causes de la crise globale actuelle, expression de la faillite de la mondialisation capitaliste.
Discuter d’un “plan de transition” vers une autre société, dès maintenant
Personne ne peut dire comme va évoluer la situation dans les mois qui viennent, mais tout indique qu’elle ne peut que s’aggraver de façon dramatique sur le plan économique et social. Mettre un terme à cette spirale destructrice ne peut venir que des luttes des jeunes, des travailleurs du monde entier, pour imposer la satisfaction de leurs revendications sociales, démocratiques et écologiques. Cela suppose qu’elles se donnent un objectif commun, renverser le capitalisme en faillite, le remplacer par une autre société, débarrassée des rapports d’exploitation et de concurrence. Cette perspective donne une cohérence globale à nos revendications, les inscrit dans un “plan de transition” à la construction duquel il est possible et nécessaire de nous atteler, dès maintenant.
Daniel Minvielle