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« Il faut sauver notre compagnie nationale », a expliqué Le Maire à propos d’Air France - KLM... pour expliquer le cadeau de 7 milliards d’euros sous forme de prêts. De son côté, Renault négocie un prêt garanti par l’Etat d’environ 5 milliards. Quant à Airbus, la direction a préparé le terrain lundi dans un courrier aux salariés : « Nous sommes confrontés à un déséquilibre grave et immédiat entre nos recettes et nos coûts... Nous nous vidons de notre cash à une vitesse sans précédent, ce qui pourrait mettre en péril l’existence même de l’entreprise ». S’il ne demande pas (encore) de prêt garanti par l’Etat, Airbus demande un « effort » public européen pour le financement des projets de recherche et de développement…

Le Maire s’est engagé à garantir aux entreprises jusqu’à 300 milliards d’euros de prêts, l’Etat se portant garant jusqu’à 90 % de la somme auprès des banques…

Les banques sont en ébullition : elles négocient les conditions de ces prêts pour s’assurer du meilleur retour sur investissement. Et elles sont d’autant plus exigeantes de garanties qu’elles ont jusqu’à peu prêté sans compter… Le décalage entre les fonds prêtés et les fonds propres des banques a atteint ces dernières années des sommets, de quoi nourrir aujourd’hui l’inquiétude du monde financier face à la récession et la probable insolvabilité de nombre d’entreprises débitrices.

Ce que le journal Les Echos ce lundi traduisait par : « Coronavirus : pourquoi il va falloir aider les banques »... Car le prétendu « goût du risque » des premiers de cordée et autres trapézistes de la finance… n’est que le goût de leurs profits. Les risques, c’est à la collectivité, aux travailleurs qu’ils les font prendre.

Isabelle Ufferte