Il aura donc fallu quatre jours de grève des éboueurs à l’appel de la CGT et de FO, du 11 au 14 mai, pour que la Métropole lâche 200 euros supplémentaires. Les éboueurs exigeaient que la prime annoncée par le gouvernement soit versée à son maximum de 1000 euros (chaque collectivité territoriale étant libre d’en décider).
Or la Métropole annonçait une prime de 500 euros… De quoi mettre en colère les prétendus « héros » qui, durant tout le confinement et quels qu’en soient les risques, ont ramassé des poubelles encore plus nombreuses et remplies que d’habitude du fait même du confinement.
Le temps des « mercis » étant clos, Bobet, le Président de la Métropole expliquait le 11 mai : « Nous ne pouvons pas donner plus que ce que fait le CHU, qui récompense des gens qui ont risqué leur vie […] Nous sommes prêts à verser l’équivalent à nos agents qui ont été les plus exposés, car leur engagement justifie une gratification, mais on ne peut pas dépasser ce que fait le CHU ». Numéro de Tartuffes…
Le président et ses vice-présidents ont finalement en partie reculé, la prime sera de 700 euros, au prorata des jours de présence. Une somme qui reste bien faible, mais une victoire morale.
Isabelle Ufferte