De #MeToo dont l’écho continue à se propager en France avec Judith Godrèche après Adèle Haenel et bien d’autres, aux luttes pour le droit à l’IVG de l’Argentine à la Pologne ou aux USA, à celle des femmes iraniennes brûlant leurs voiles et coupant leurs cheveux… un profond mouvement des femmes secoue le monde. Plus jeune, international, le mouvement féministe en plein renouveau est également plus radical dans le sens où il cherche à s’attaquer à la racine des oppressions. Il est porteur d'une révolte contre une société d’oppressions.
Une sororité et une solidarité internationales qui contestent les fondements de la société
Ce renouveau féministe encourage non seulement la libération de la parole et des corps, mais aussi les femmes à s’organiser, à prendre en main elles-mêmes leurs luttes. Il inscrit, de fait, la lutte de libération des femmes dans la perspective de la lutte contre toutes les oppressions, la lutte de tous les exploités pour en finir avec l’exploitation.
En contestant le patriarcat, qui entend s’approprier et contrôler le corps des femmes pour les soumettre à la seule fonction de procréatrices, en revendiquant, avec le mouvement LGBTI, une sexualité indépendante de la reproduction et des normes de genre, le mouvement des femmes remet en cause la famille, pilier de la société capitaliste.
Contre les rapports de domination et d’exploitation
Premières de corvées dans les secteurs les plus exploités (commerce, ménage, métiers du care…), les femmes sont les premières victimes du système capitaliste qui s’enfonce dans une crise globale. Elles cumulent violences sociales, économiques et violences sexistes et sexuelles, exploitation sexuelle et domestique, mutilations telle l’excision, privation de liberté, et sont aussi assassinées en raison de leur genre, 134 féminicides ont eu lieu en 2023 en France, et 24 sur les 50 premiers jours de 2024.
En se battant contre le déferlement réactionnaire, « l’ordre moral », la lutte des femmes pour leur émancipation est un puissant ferment de la lutte contre toutes les oppressions et les rapports de domination et d’exploitation qui les conditionnent, la propriété capitaliste, et les préjugés nécessaires à sa perpétuation.
Nous vous invitons à en débattre Samedi 9 mars à 17h30
Salle municipale Nicole Vanrast, 250 rue Malbec - Bordeaux