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Le développement des « nouvelles technologies de l’information et de la communication » (NTIC), le développement accéléré des sciences qui l’accompagne nous ont permis, indiscutablement, de bénéficier de progrès importants, dans le domaine médical, par exemple, ou dans la vie quotidienne, avec le développement de services comme Internet, entre autres. Mais ils suscitent en même temps bien des craintes, à commencer par celle, bien légitime, des suppressions massives d’emplois consécutives à une automatisation de plus en plus poussée des entreprises. D’autres relèvent de visions futuristes, voire parfois fantasmagoriques, celle de voir nos vies contrôlées par des robots dotés d’une super-intelligence artificielle, ou encore par ces « hommes augmentés » au cerveau remplis de puces électroniques que nous promettent les transhumanistes...

Comme à bien d'autres moments de l'histoire du capitalisme, les bouleversements techniques et scientifiques dont on serait en droit d'attendre une amélioration des conditions de travail et de vie se transforment, mises au service du capital, en leur contraire. Le meilleur s’accompagne du pire… Mais ce « pire » est-il la simple conséquence du développement des techniques et des sciences ? Et serait-il possible, pour s’en protéger, de revenir en arrière, d’imposer une sorte de moratoire sur le progrès ?

Marx écrivait dans sa préface à la Critique de l’économie politique : « À un certain stade de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en contradiction avec les rapports de production existants, ou, ce qui n'en est que l'expression juridique, avec les rapports de propriété au sein desquels elles s'étaient mues jusqu'alors. De formes de développement des forces productives qu'ils étaient ces rapports en deviennent des entraves. Alors s'ouvre une époque de révolution sociale. »

La crainte des progrès techniques et scientifiques ne masque-t-elle pas ainsi les véritables causes du danger : leur assujettissement aux lois du profit et de la concurrence ? Débarrasser les progrès technologiques de la malédiction qui semble les accompagner, permettre à chacun et à chacune d'en bénéficier pleinement, n’est-ce pas alors libérer la société des contraintes que lui impose une organisation sociale soumise aux lois de la propriété privée ?

Avant de débattre de ces questions, une introduction en deux parties était proposée :

1– Nouvelles technologies de l’information, intelligence artificielle… réalité et mythes– François Daurel

2– Science, idéologie, travail et lutte des classes– Daniel Minvielle