Mardi 2 avril, le « jour de la libération », Trump a franchi une étape dans la guerre commerciale et l’économie de guerre, en dressant un mur de droits de douane censé protéger l’économie américaine et relancer son industrialisation. C’est un coup de force, une véritable déclaration de guerre des Etats-Unis à tous leurs concurrents, la Chine et les pays émergents, mais aussi leurs « alliés » de l’Union européenne.
Trump n’est pas le fou incompétent que fustigent les médias. La politique « Make America great again », redonner sa puissance à l’Amérique, n’est pas la mégalomanie d’un homme. Cette guerre commerciale s’inscrit dans la folle fuite en avant du capitalisme à bout de souffle, de l’exacerbation de la concurrence mondiale. C’est la politique du capital et de la grande bourgeoisie américaine qui affronte par la guerre économique et militaire le reste du monde, la Chine en première ligne, pour maintenir sa domination contestée, pour le droit des multinationales occidentales à exploiter les peuples, les travailleurs et les richesses de la planète.
Pas d’union nationale avec les marchands de canons et les va-en guerre !
Macron cherche à nous enrôler dans ce délire militariste. C’est une guerre contre l’ensemble des travailleur.ses et de la population. Il a annoncé que « le pays doit changer ses priorités » et l’augmentation cette année de 30 milliards supplémentaires du budget militaire de la France.
Cette propagande vise à dominer les esprits, à tenter de nous faire accepter les attaques contre la santé, l’éducation, les budgets publics et sociaux, les retraites, les salaires... au nom de la prétendue défense nationale. Du RN jusqu’à la gauche politique et syndicale, tous se rangent derrière l’économie de guerre, les sacrifices à faire, au nom de la souveraineté nationale.
Nous n’avons, nous travailleur·ses et jeunes, aucun intérêt commun avec les multinationales, les milliardaires français à la Arnault, Bettencourt ou Bolloré, ni avec les marchands de canons, les Dassault ou Thalès qui sont déjà les bénéficiaires du réarmement. Ils prétendent vouloir nous défendre, ils nous exploitent et nous mènent la guerre sociale tous les jours.
Contre le RN et les forces réactionnaires au service du capital, la lutte pour le socialisme !
A l’échelle internationale comme ici en France, les forces populistes fascisantes et d’extrême-droite sont partout à l’offensive pour défendre la domination prédatrice et destructrice du capital, la surexploitation des travailleur·es et des peuples.
Marine Le Pen condamnée pour avoir détourné 4,6 millions d’euros, a reçu à l’Assemblée le soutien d’une majorité de cette classe politique elle-même corrompue, rongée par les affaires qui a fait en sorte qu’elle puisse, après avoir fait appel, être candidate. Soutenu par Trump, Le Pen lance sa campagne présidentielle, une campagne démagogique et haineuse contre les juges et le système pour dévoyer les colères et pervertir les frustrations et désarrois populaires.
Pour affronter la menace de Le Pen-Bardella et l’offensive nationaliste et militariste, il est vain d’invoquer la défense de l’Etat de droit, c’est à dire le droit qui protège la domination de la bourgeoisie. Cette lutte est indissociable de la lutte contre leurs commanditaires, les capitalistes, les riches et les privilégiés.
Pour la paix et la démocratie, contre l’extrême-droite et toutes les forces réactionnaires, contre le militarisme et la guerre, nous n’avons qu’une arme, la solidarité internationale des travailleurs et des peuples contre tous les gouvernements fauteurs de guerre et les frontières dressés pour nous diviser, dans la perspective de construire des Etats-Unis socialistes.
En finir avec cette société d’exploitation, corrompue, qui produit les Trump, Musk, Le Pen, Bardella, Retailleau et autres Darmanin, qui conduit à la crise économique, la guerre et la catastrophe écologique, c’est combattre l’oligarchie financière qui dirige la société pour conquérir le pouvoir, le droit de décider, la démocratie pour et par celles et ceux qui font tourner la société et sans lesquels rien ne marche.