Alors que profits et dividendes ont explosé, de nouveaux plans de licenciements sont annoncés dans tous les secteurs : 636 chez Arcelor Mittal, 197 chez MMTB (ex-Ford) à Blanquefort, 169 à Lubrizol dans la chimie ; 2389 chez Auchan, 1410 à la banque CCF, et des milliers d’autres dont les patrons ont tous été engraissés par l’argent public… Partout, les patrons imposent le gel des salaires.
Au nom de la réduction de la dette, alors que l’augmentation du budget militaire est sans précédent, le gouvernement Bayrou annonce le non remplacement des départs en retraite dans la fonction publique, le gel des salaires, la suppression de l’abattement de 10 % pour les impôts des retraité·es, de nouvelles coupes budgétaires aux conséquences dramatiques sur les emplois publics, les remboursements de santé, et le système de retraite une nouvelle fois sur la sellette. Les budgets des collectivités territoriales dont dépendent une grande partie des services à la population, l’enfance, la culture, le travail social sont eux aussi amputés. Les chômeurs, les précaires sont attaqués de plein fouet.
Une guerre sociale d’ampleur est engagée par les classes dominantes, incapables de trouver une autre issue à la crise permanente de leur système. Vampirisés par leur propre financiarisation, impuissants à sortir de la récession, les capitalistes n’ont plus qu’une politique pour satisfaire leur soif de profits : exploiter plus durement les travailleur·ses et la nature, et mener la guerre, commerciale et militaire.
Contre le militarisme, la guerre et la réaction
Les Etats-Unis de Trump, qui veulent sauvegarder leur domination par leur guerre commerciale, sont aux avant-postes de cette offensive contre tous, adversaires comme alliés. Lui et les autres dirigeants du monde prolongent leurs luttes d’influence et de domination sur le terrain militaire, et chaque jour révèle un peu plus les vrais objectifs de leurs guerres.
En Ukraine, après avoir utilisé l’armée de Zelensky pour affaiblir la Russie, ils sont prêts à négocier cyniquement avec le tyran Poutine… pour l’accès aux terres rares et aux richesses agricoles, et qu’importent les centaines de milliers de morts ukrainiens et russes. Au Moyen-Orient, ils sont complices et acteurs du génocide perpétré à Gaza par Israël, leur bras armé, comme de ses bombardements en Cisjordanie, Liban, Iran, Syrie, Jordanie… pour soumettre toute la région à leur domination. En Afrique, ils financent ou ferment les yeux sur les bandes armées qui assurent le contrôle des richesses minières pour le compte des multinationales.
Pour nous embrigader dans leurs guerres sociales et militaires, les dirigeants redoublent d’autoritarisme et de nationalisme, comme ici Retailleau, Darmanin, en concurrence avec Le Pen, Bardella… Le climat de racisme et de xénophobie qu’ils entretiennent depuis des années pour diviser les classes populaires est bien le premier responsable des agressions et crimes racistes, islamophobes, qui se multiplient et qu’ils instrumentalisent.
Quant à la gauche institutionnelle, défenseuse de l’Etat et du souverainisme, c’est-à-dire des intérêts patronaux, elle s’écharpe et voudrait faire croire à une issue électorale. Il n’y a rien à en attendre.
Pour un autre avenir, la lutte des classes internationale
L’avenir de l’humanité ne peut pas être la guerre, le recul social, le repli nationaliste et la destruction de l’environnement. Seules les luttes des travailleur·ses, de la jeunesse, des classes populaires pourront offrir d’autres perspectives en s’affrontant à ce système failli.
Les salarié·es mènent de nombreuses grèves, malgré l’isolement, l’absence de plan de bataille et de revendications qui pourraient unifier ces luttes. Les directions syndicales n’en veulent pas, incapables de rompre avec le « dialogue social ». Une partie de la jeunesse se mobilise contre la casse de l’université, pour l’environnement, les droits des femmes, contre le racisme. En Turquie, des centaines de milliers de personnes affrontent la répression d’Erdogan. Aux USA, le mouvement Hands Off conteste Trump et Musk…
L’avenir est du côté des luttes, de la solidarité et de l’unité du monde du travail, des femmes et de la jeunesse par-delà les frontières. Du côté du militantisme pour penser et agir pour une autre organisation de la société, débarrassée de la propriété privée capitaliste, d’un pouvoir des exploité.es et des opprimé.es, pour le socialisme, le communisme démocratique à l’échelle internationale.