L’horreur atteint son comble alors que l’offensive terrestre de l’armée israélienne « les chars de Gédéon » vise à occuper toute la Bande de Gaza, au prix de l’extermination de sa population. 40 % du territoire seraient sous contrôle de Tsahal et 82 % déclarés zone militaire ou à évacuer.
Aux bombardements ininterrompus, s’ajoute la famine provoquée délibérément par l’interdiction depuis 3 mois des convois humanitaires. Les USA et Israël ont remplacé de force les sites de l’ONU et des ONG par leur propre organisme. L’armée tire sur les files d’attentes aux rares points de distribution alimentaire. Plus de cent Palestiniens ont été tués ainsi et l’hôpital de la Croix Rouge de Rafah a reçu en deux semaines 933 personnes blessées dans ces pièges. Les rares hôpitaux restants sont maintenant au bord de la fermeture, faute de carburant pour les groupes électrogènes.
Depuis le 7 octobre 2023, plus de 54 800 Palestiniens dont une majorité de civils et d’enfants ont été tués à Gaza. Et en Cisjordanie, armée israélienne et colons intensifient leurs opérations d’épuration ethnique.
Complicité active et hypocrisie des dirigeants occidentaux
Poussé par la colère grandissante dans l’opinion, Macron a dû feindre l’indignation en déclarant « C’est une honte ». Il a promis hypocritement la reconnaissance d’un Etat palestinien… en se gardant de le faire. L’Etat français, comme tous les alliés occidentaux d’Israël, continue à réprimer celles et ceux qui expriment leur solidarité avec les Palestiniens et dénoncent les crimes de l’État israélien. Un simple tag « Free Gaza » sur un mur du CHU de Bordeaux a été qualifié de « dérive antisémite » et provoqué un dépôt de plainte !
Les vieilles puissances impérialistes n’ont jamais cessé de soutenir l’Etat sioniste. Elles sont à l’origine de sa création. Elles l’ont toujours financé, armé et utilisé contre les peuples arabes au Moyen-Orient, pour assurer leur mainmise sur le pétrole de la région. L’armement et l’aide financière ont décuplé depuis le début de l’offensive génocidaire à Gaza.
Aujourd’hui, le « plan Trump » pousse cette logique jusqu’à l’élimination complète de la population palestinienne, en poussant à sa déportation définitive vers l’Egypte et la Jordanie. C’est l’ensemble de la région que les Etats-Unis veulent contrôler, au moment où la Syrie et le Liban sont déstabilisés, l’Iran fragilisé.
Cette guerre s’inscrit dans l’offensive des USA et de leurs alliés occidentaux pour tenter de sauvegarder leur domination sur l’ensemble des peuples. Massacres de masse, épuration ethnique, campagne internationale de répression contre toute manifestation de la solidarité à l’égard des Palestiniens montrent à quel point leur domination est faillie.
En réponse, la révolte des peuples
La barbarie qui s’exerce contre la population palestinienne provoque une émotion grandissante à travers le monde. Des dockers de Marseille ont refusé d’embarquer de l’armement pour Israël. En Italie, le 7 juin, 300 000 personnes ont manifesté. La « Flottille de la liberté » avec à son bord Rima Hassan et Greta Thunberg qui voulait briser le blocus humanitaire et attirer l’attention sur la famine que subissent les Gazaouis a été arraisonnée et déroutée de force par la marine israélienne. Rima Hassan et plusieurs de ses camarades ont été arrêtés et seront jugés en Israël. Des dizaines de milliers de personnes en France ont manifesté pour dénoncer cet acte de piratage. En Israël même, une partie de la population même si elle est très minoritaire encore, se mobilise contre le génocide des Palestiniens.
La colère s’étend dans les classes populaires de nombreux pays, contre le génocide, la complicité des grandes puissances et l’hypocrisie du prétendu droit international. Elle ouvre la voie pour mettre un terme à la folie meurtrière, en contestant le sionisme, les crimes et destructions d’Israël, mais aussi les grandes puissances et leur politique qui répandent la guerre et le militarisme partout dans le monde pour maintenir leur domination en déclin.
Elle est porteuse d’un autre monde, d’une autre société, de la coopération entre les peuples, débarrassés de toutes les divisions et les haines semées par les classes exploiteuses.
