Nous étions très nombreux·ses dans les rues, à Bordeaux comme partout le 10 septembre pour dire la colère des travailleur·es, des jeunes, des classes populaires contre le budget de Bayrou-Macron au service des classes dominantes, des riches.

La manœuvre et le vote de confiance organisé par Bayrou a fait flop. La nomination de Lecornu, dont la « côte de confiance » est déjà au plus bas, prépare une nouvelle aggravation de la crise politique.

Il est en train de négocier le prochain budget. Il a reculé sur les deux jours fériés (difficile de faire autrement !) mais pas question de revenir sur l’essentiel, récupérer des dizaines de milliards chez les travailleur·es, les plus pauvres, pour arroser la finance et les multinationales ! Bayrou avait prévu le gel des prestations sociales, des salaires, des pensions de retraites, la suppression de 4000 à 4500 postes de fonctionnaires et d’agents de l’État, 5 milliards d’économies sur le budget de la Santé, le doublement des franchises médicales, de nouvelles attaques contre les chômeurs, contre les immigrés et l’aide médicale d’État, soucieux de donner des gages à l’extrême-droite… La mission de Lecornu reste la même : faire payer la population au nom de « la dette » ! Et couper dans tous les budgets publics sauf le budget militaire prévu pour augmenter de près de 7 milliards en 2026.

Le racket de la dette

Cette dette n’est pas la nôtre ! Elle est le résultat des cadeaux et autres exonérations dont bénéficient les entreprises, 211 milliards en 2023, l’équivalent de 6700 € par seconde… plus que l’augmentation de la dette (5000 € par seconde) !

La dette génère des intérêts astronomiques : la finance prélève cette année plus de 66 milliards d’intérêts, plus que le budget de l’Éducation Nationale. Un gigantesque transfert de richesses des caisses publiques vers la finance et le capital.

Le Capital contre les travailleur·es !

Les grands patrons et leurs serviteurs sont inquiets. Ils craignent l’instabilité politique et la colère qui s’exprime dans le mouvement. Ils ont bien raison. Car nombreux sont les jeunes et les travailleurs qui prennent confiance en eux, qui voient que le système capitaliste nous mène à la catastrophe.

La logique de la course aux profits aggrave la concurrence, les rivalités commerciales et les guerres comme en Ukraine, en Palestine mais aussi en Afrique... Leur système entraîne partout dans le monde la surexploitation sans limite de celles et ceux qui produisent et des ressources naturelles. Il met le monde à feu et à sang, détruit l’environnement.

Parce que les capitalistes craignent les révoltes des travailleur·es, de la jeunesse, des femmes, ils font appel à des régimes réactionnaires, racistes, d’extrême-droite cherchant à nous diviser pour mieux essayer de nous faire marcher au pas.

Le 18 et après… prenons nos affaires en main !

Depuis le 10 septembre, de nombreuses actions et manifestations se sont déroulées dans le pays, ainsi que des assemblées regroupant des travailleur·es, des jeunes discutant ensemble de la situation et de comment la changer.

L’intersyndicale, qui n’avait pas appelé au 10 (seuls une partie des syndicats s’y sont joints), a finalement appelé à une journée de grève le 18 septembre poussée par ses bases militantes et le mouvement.

Tant mieux ! Mais nous n’oublions pas le mouvement des retraites en 2023, quand l’intersyndicale a mené le mouvement de millions de travailleurs en grève dans l’impasse.  Elle s’est alignée sur le calendrier parlementaire… qui s’est conclu par un 49-3 imposant la réforme au Parlement.

Le mouvement actuel est né sur les réseaux et il s’est développé à la base, dans les syndicats et en dehors. C’est ce qui fait sa force ! Il a déjà commencé à gagner en provoquant la panique du pouvoir et le suicide politique de Bayrou, en poussant de nombreuses organisations à le soutenir. C’est une démonstration que quand les travailleurs, la jeunesse, commencent à s’organiser, les choses commencent à changer !

C’est un encouragement pour la suite. Continuons à faire l’opinion autour de nous, à encourager nos collègues, voisins, à prendre leur part dans la construction de la mobilisation en cours, à contester le pouvoir de ceux qui mènent le monde à la catastrophe. « C'est pas dans les salons, c'est pas à Matignon qu'on obtiendra satisfaction », c'est par l'intervention directe et l'organisation du monde du travail pour ses propres intérêts. Comme le disaient les manifestations des Gilets jaunes, « C'est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons ! ».

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