Contre l’offensive réactionnaire, le nationalisme, le racisme et la xénophobie,
Regroupons nos forces pour les droits de tou·te·s les travailleur.se·s, des jeunes et de la population
Bardella l’a demandée. Macron, en pleine débâcle, l’a faite. La dissolution de l’Assemblée des deux concurrents-complices prêts à gouverner ensemble est un coup de force électoral pour essayer d’imposer en trois semaines une nouvelle majorité parlementaire plus réactionnaire, plus raciste, plus xénophobe encore.
Le nouveau gouvernement qui en sortira n’aura pas d’autres objectifs que de poursuivre les attaques contre le monde du travail et les classes populaires, le tout-sécuritaire, la mise au pas de l’opinion pour faire accepter l’engagement dans les guerres en Ukraine et avec Israël.
Seuls le monde du travail et la jeunesse, par les mobilisations et les luttes peuvent bousculer leur jeu politicien. Il s’agit de faire entendre notre colère, notre rejet du nationalisme et du racisme, de nous regrouper, de nous organiser démocratiquement pour la défense de nos droits sociaux et démocratiques, pour les intérêts collectifs des classes populaires contre le capital et la finance.
Le camp réactionnaire à l’offensive
Le CAC 40 a un peu vacillé lundi matin, mais pas d’inquiétude pour les multinationales. Leurs médias présentent depuis des mois l’arrivée au pouvoir du RN comme inscrite dans l’ordre des choses. Quelle que soit la combinaison des forces réactionnaires qui sortira des urnes, les grands patrons savent qu’elle sera à leur service pour réprimer les révoltes que leurs attaques provoquent et provoqueront encore.
L’inflation, le gel des salaires, les licenciements, les attaques contre l’assurance chômage, contre l’assurance maladie, la casse de la santé et de l’éducation, la destruction de l’environnement… et des centaines de milliards de soutien aux multinationales, voilà le programme commun des Attal, Le Pen, Bardella, Ciotti et cie.
C’est le programme des capitalistes, il sert à les financer directement et à financer la dette, c’est-à-dire enrichir les actionnaires des banques qui prêtent de l’argent à l’Etat. Il finance aussi le militarisme, « l’économie de guerre », aux côtés des USA et de l’OTAN dans leur concurrence contre la Russie et la Chine, pour les marchés, les matières premières, les zones d’influence, et pour soutenir la guerre génocidaire d’Israël contre les peuples palestinien et du Moyen orient.
« Désistement républicain », « Front populaire »… les vieilles manœuvres préparent les nouveaux mauvais coups
Les dirigeants macronistes laissent entendre qu’ils n’opposeront pas de candidats face aux députés PS, EELV et LR, une tentative de « désistement républicain » pour essayer d’obtenir une « union nationale » sans le RN. Ils espèrent ainsi pouvoir compter sur l’adaptation de la gauche gouvernementale aux politiques sécuritaires, anti-migrants, pour la guerre.
LFI et ses anciens partenaires de la NUPES en appellent de leur côté à un « front populaire ». Divergences ? Alliances ? Leur objectif est avant tout d’aller gérer à leur tour le système, au nom du « barrage à l’extrême-droite ». Mais ils n’empêcheront pas l’offensive réactionnaire parce qu’ils s’inscrivent dans la gestion de l’État dont le rôle est de servir les intérêts capitalistes. A chaque fois que la gauche a été au gouvernement, elle s’est pliée aux dirigeants de la finance, et elle a fait progresser l’extrême droite et la fascisation de la société… pour le plus grand profit des classes dominantes.
Pour l’unité et l’indépendance des travailleur·se·s !
Pour la démocratie, pour nos droits, pour changer la société, organisons-nous !
Oui, nous avons besoin d’unité dans le monde du travail, mais en toute indépendance, en rupture avec ces calculs et ces alliances impuissantes et qui désarment.
Des forces nombreuses dans la jeunesse, dans les classes populaires, rejettent le racisme, le repli national, combattent les politiques au service des multinationales. Beaucoup n’ont pas été voter avec le sentiment que le terrain électoral est une mauvaise farce.
Pour riposter à l’offensive réactionnaire de Macron-Attal-Bardella-Le Pen, nous avons besoin de regrouper nos forces pour préparer les affrontements à venir. Il y a urgence à discuter partout d’autres perspectives, pour nos luttes, nos résistances, des perspectives internationalistes, révolutionnaires, pour en finir avec le capitalisme qui mène à la catastrophe.