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Le vote par le Parlement de la loi dite de « Sécurité Globale » qui vise à empêcher, entre autres, la diffusion d’images des « forces de l’ordre », a déclenché des manifestations massives dans tout le pays. C’est la diffusion de ces images qui a permis de témoigner des violences et du racisme subis par les migrants brutalement évacués de la place de la République à Paris et, quelques jours plus tard, par le producteur de musique Michel Zecler.

Devant les faits, Darmanin et Macron ont assuré que violences et racisme dans la police seraient le fait d’individus qui déraperaient. Ils se sont employés à défendre la police, les forces de leur « ordre » et autres gardiens de leur « paix »… ainsi que le bon Préfet Lallement, spécialiste de la répression violente des manifestants.

Leurs shows, le rétropédalage sur l’article 24 (qui ne change rien fondamentalement à la loi), montrent surtout la panique du pouvoir qui face à la contestation de sa politique au service des riches et du Cac 40, n’a d’autre issue que la force brute, l’intensification de la répression, le tout sécuritaire. Cette politique s’accompagne d’une offensive nationaliste, raciste, antimusulmans qui tente de diviser les opprimés entre eux.

C’est la fonction de la loi initialement dénommée « contre le séparatisme islamiste » finalement rebaptisée loi « visant à conforter les principes républicains » qu’ont présentée Darmanin et sa zélée lieutenante Marlène Schiappa.

Le gouvernement vient également de publier trois décrets qui permettent de ficher toutes celles et ceux qui sont considérés comme « susceptibles de porter atteinte à la sûreté de l’Etat », leurs opinions politiques, leurs convictions philosophiques, religieuses, leur appartenance syndicale, ou encore les données de santé, l’orientation sexuelle, les activités sur les réseaux sociaux…

Le délit d’opinion est généralisé. Darmanin a ainsi expliqué : « Ceux qui prônent la séparation, la révolution, doivent être connus par les services de renseignement ». Cela risque de faire beaucoup de monde tant leur politique révolte et donne des envies de révolution !

C’est aussi pour délit d’opinion que nombre de travailleurs, de militants syndicaux sont menacés, réprimés.

Face au Covid, « couvre-feu » et sanctions

La réponse du gouvernement à l’épidémie est elle aussi sécuritaire.

Le pouvoir et les capitalistes sont incapables d’autres réponses car elles remettraient en cause leurs intérêts privés. Cela voudrait dire faire passer la santé avant les profits, les hôpitaux avant les banques. Cela voudrait dire interdire la concurrence entre les géants de l’industrie pharmaceutique, les exproprier pour mettre fin à l’anarchie actuelle, mettre en commun l’ensemble des recherches et produire massivement un vaccin sûr et gratuit pour toutes et tous. Les capitalistes et leur système en sont incapables.

Globalisation et internationalisation de la révolte

L’épidémie, la situation économique, la répression interrogent sur la possibilité, les moyens de changer les choses. Mais il est clair que toutes les revendications économiques, sociales, démocratiques, mènent à la contestation de l’ensemble de la politique des classes dominantes. Dans le monde entier, des luttes témoignent de la confrontation sociale en cours.

Le 26 novembre dernier, en Inde, 250 millions de travailleurs ont fait grève contre la misère, le gouvernement et sa gestion de la pandémie. Des dizaines de milliers de paysans ont marché vers les villes, rejoints par des habitants des bidonvilles, des jeunes, des chômeurs.

Sur tous les continents, les polices, les justices, les régimes de plus en plus autoritaires ne peuvent empêcher la contestation sociale et que les conditions de la révolution mûrissent.