En prononçant la dissolution de l’Assemblée et en convoquant des législatives anticipées, Macron qui s’était fait élire en prétendant être un rempart contre l’extrême droite, donne au RN la possibilité d’accéder au pouvoir. Il est prêt à cohabiter avec un gouvernement Bardella – Le Pen, encore plus réactionnaire, xénophobe et raciste.
Depuis, des centaines de milliers de manifestant.es sont descendu.es dans la rue pour dire leur opposition à Macron et Bardella, leur révolte, leur anti-racisme, leurs aspirations à une société juste et fraternelle. C’est bien la voie à suivre, exprimer notre colère et nos idées, les intérêts du plus grand nombre, nous réunir, discuter, prendre ensemble des initiatives pour mettre en échec Macron, Bardella et toute la racaille réactionnaire.

Manoeuvres politiciennes et Front populaire

Le RN a déjà enregistré des ralliements parmi Les Républicains dont Ciotti, et Marion Maréchal de Reconquête. C’est la panique à droite ou chez les députés macronistes. Pas dans le patronat du CAC40 dont une partie comme Bolloré soutient ouvertement l’extrême droite. Bardella a déjà renié sa promesse d’abroger la réforme des retraites et il en sera de même de toutes ses autres promesses mensongères en faveur des travailleurs… français.


Macron a tenu la semaine dernière des discours sécuritaires et réactionnaires, de l’autorité et de la répression contre la jeunesse, travailler plus, soutenir le réarmement et la guerre.
A gauche, LFI, le PS, les écologistes et le PC ont fini par trouver un accord sur un programme et une répartition des circonscriptions qui permet d’opposer partout un candidat unique à l’extrême droite. Ils sont déjà attaqués par Macron et LR qui se disent maintenant des « remparts… contre les extrêmes ». Les médias déversent une campagne haineuse contre « l’extrême gauche », contre LFI au nom de la « lutte contre l’antisémitisme », cette calomnie répugnante lancée contre tout le mouvement de solidarité avec les Palestiniens.

Pas de lutte sérieuse contre l’extrême droite sans lutter contre le capitalisme

Nous sommes solidaires et nous comprenons celles et ceux qui voteront pour le Front populaire pour tenter de faire barrage à Le Pen, mais cette gauche dont Hollande qui fait maintenant partie de l’attelage du NFP, porte une lourde responsabilité dans la montée de l’extrême droite en ayant mené au gouvernement une politique anti-immigrés, islamophobe, sécuritaire et anti-ouvrière.
L’issue, à notre avis, n’est pas parlementaire. La montée de l’extrême droite s’est nourrie de la régression sociale, de la peur de l’avenir, du racisme inhérent à l’héritage colonialiste de la société française. Elle a consolidé sa progression parce que le mouvement ouvrier, ses militants ont été désarmés par les politiques de droite menées par la gauche au pouvoir, laissant le terrain aux idées réactionnaires et aux préjugés racistes.
Aujourd’hui, l’extrême droite est au pouvoir dans de nombreux pays, elle répond aux besoins nouveaux des classes possédantes, des multinationales et de leurs Etats qui veulent plier les populations aux conséquences sociales de la crise de leur système. Les groupes capitalistes qui dirigent le monde ne peuvent pas maintenir leurs profits, leur existence sans intensifier l’exploitation des travailleur.ses, aggraver la régression sociale et détruire la nature. La concurrence exacerbée qui s’ensuit entre groupes capitalistes et Etats débouche sur la montée des tensions guerrières et la multiplication des guerres, dont celle d’Ukraine et celle d’Israël contre les Palestiniens.

De la lutte pour les droits démocratiques et sociaux à celle pour un autre monde

Des forces nombreuses dans la jeunesse, dans les classes populaires, dans les milieux militants rejettent l’extrême droite, le racisme, le repli national, la dictature des multinationales qui conduit le monde à la catastrophe écologiste et à la guerre.
Pour riposter à l’offensive réactionnaire de Macron-Bardella, nous avons besoin de regrouper nos forces en toute indépendance des partis institutionnels, de construire des liens démocratiques et de confiance pour préparer les affrontements à venir. Il y a urgence à discuter partout d’autres perspectives, pour nos luttes, nos résistances, des perspectives internationalistes, révolutionnaires, pour la défense de nos droits sociaux et démocratiques, pour la prise en main de la société par les travailleurs eux-mêmes, pour en finir avec le capitalisme.

Pour exprimer ces idées, vous pourrez voter pour les révolutionnaires dans toutes les circonscriptions avec un bulletin Lutte Ouvrière ou un bulletin NPA-R dans la 3ème circonscription.

RER2024 

 

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