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Le lundi 16 en allant au travail, après les premières annonces de confinement du gouvernement, l’inquiétude des postiers était réelle. Accompagnés par la CGT et SUD, dans de nombreux bureaux, au centre de tri industriel (PIC), les droits de retraits collectifs se sont multipliés en Gironde mais aussi nationalement. Comme dans de nombreuses entreprises, à part l’application des gestes barrières, rien de particulier n’était prévu. Mais la direction nationale et les directions locales, dans la ligne du MEDEF et de Le Maire, ont engagé une contre-offensive. Tout d’abord les postiers, habituellement un « coût du travail » pour l’entreprise, sont devenus dans le discours de la direction de véritables héros du service public, indispensables à la nation.

Les postiers savent pourtant bien qu’au moins 90% du trafic est constitué de pubs ou de courrier administratif absolument pas essentiels. Parmi les salariés on entend de plus en plus réclamer que le travail postal se concentre uniquement sur le travail utile à la population mais aussi que la logistique de La Poste soit mise au service des besoins sanitaires pour la livraison de masques et de gels à la population par exemple.

Ensuite, localement et nationalement, les directions de La Poste ont mis la pression contre le droit de retrait en annonçant qu’il ne serait pas reconnu ce qui fait craindre des pertes sèches sur la paye.

Aujourd’hui la situation est confuse. A la PIC par exemple, quelques nouvelles mesures ont vu jour en même temps qu’une forte baisse du travail. De nombreux collègues cherchent à avoir un arrêt de travail le plus long possible, sans compter celles et ceux qui ont de jeunes enfants qui sont à l’arrêt. Pour les quelques qui restent, c’est la boule au ventre qu’on va au travail. La pression et les menaces contre le droit de retrait ont pour le moment freiné les droits de retrait collectifs. La multiplication des cas à La Poste et de manière générale l’aggravation de l’épidémie font néanmoins perdurer la colère face à l’injustice et au sentiment des postiers d’être inutilement exposés au risque de contagion et d’être des propagateurs de la maladie.

Correspondant