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Le 49-3 n’a fait qu’amplifier le mécontentement contre le gouvernement qui panique et passe en force.

La colère ne faiblit pas. Les initiatives et manifestations pour le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, ont été un succès, avec près de 1500 personnes à Bordeaux. La réponse de Macron a été une nouvelle démonstration de brutalité policière contre les manifestantes à Paris.

L’épidémie de coronavirus révèle l’incurie du gouvernement, et sa responsabilité dans le désastre des hôpitaux publics, asphyxiés par le manque de moyens. Depuis un an, les grèves dans les services d’urgence, ou les démissions de médecins chefs de services hospitaliers, dénoncent les conséquences de 30 ans d’offensive libérale et d’économies sur le dos des salariés comme de notre santé.

Cette offensive se retrouve partout : dans les écoles, les budgets sociaux, les communes, tout est bon pour imposer de nouvelles coupes, des suppressions de postes, des fermetures de classes… et ce sont les classes populaires qui en paient le prix fort.

Les attaques contre nos retraites, tout comme les salaires qui stagnent et la précarité qui explose, relèvent de la même politique, menée par Macron comme ses prédécesseurs : prendre sur le dos des travailleurs, des précaires, des chômeurs, des retraités, des jeunes… pour servir les intérêts des plus riches et de la finance.

Panique virale sur les marchés

La société capitaliste malade du profit est incapable de gérer l’aggravation de l’épidémie. Les marchés en sont la démonstration : les bourses financières connaissent depuis début mars leur pire période depuis 2008, des milliers de milliards sont déjà partis en fumée. Des chaînes de production dans l’industrie, dans la logistique et les transports, la production de médicaments sont fortement perturbées par la fermeture d’usines et le blocage de marchandises en Chine. La recherche permanente du profit maximum conduit la société dans un mur. Le virus provoque panique et fuite en avant chez les classes dirigeantes et les gouvernements qui font de la surenchère nationaliste, aussi pourrie qu’impuissante.

L’extrême-droite tente aussi de faire son beurre en demandant la fermeture des frontières, comme si des pays au cœur de la mondialisation capitaliste pouvaient tout d’un coup vivre en autarcie.

En réalité seule une coopération internationale devrait être de mise, en particulier afin de répondre aux besoins sanitaires des populations les plus défavorisées. C’est bien l’inverse qui se passe selon la logique du désordre de la course au profit et de la concurrence.

Contre ce monde malade, portons le second coup contre la réforme des retraites

Les gesticulations du gouvernement face au coronavirus ne peuvent masquer que le gouvernement est en difficulté, fragilisé par un an et demi de contestation sociale.

Dans les collectifs de mobilisation contre la réforme des retraites, partout se discute comment donner un second souffle au mouvement, malgré les difficultés, après le passage en force honteux du 49-3... et alors que les directions syndicales ne portent aucune perspective d’affrontement avec ce pouvoir. Même le patronat craint un second round que pourraient engager les travailleurs contre cette réforme, ou en retrouvant le chemin des luttes pour les salaires.

Pour faire entendre notre colère, nos aspirations, la volonté de changer le monde qui se sont exprimées à travers le mouvement des gilets jaunes et à travers la mobilisation de ces derniers mois, il s’agit de nous organiser, pour faire de la politique, défendre les exigences des travailleurs et des classes populaires, pour une autre répartition des richesses, pour l’augmentation des salaires en prenant sur les profits, contre le capitalisme qui détruit nos droits comme il détruit l’environnement, pour un monde meilleur.