CONF PRESSE CONGRES

ema nos vies

MAGNA

anticap revo

A Sainte-Soline, Macron, Darmanin et leurs flics ont délibérément provoqué des affrontements dramatiques. Ils les ont mis en scène, avec la complicité des médias aux ordres, pour tenter de discréditer notre mouvement, nos revendications sociales, écologiques et démocratiques.

Ils ont choisi l’affrontement. Alors qu’ils ont perdu toute crédibilité, ils jouent au parti de l’ordre face à un prétendu chaos. Mais le chaos, c’est eux, leur pouvoir, celui des classes dominantes, du capitalisme en faillite ! Ils révèlent ainsi leur faiblesse, leur impuissance face aux millions de travailleur.e.s, de jeunes qui se mobilisent, tissent des liens, s’organisent démocratiquement et répondent massivement dans la rue au « passage en force » du 49.3, « nous aussi on va passer en force ! ».

« La vraie démocratie, elle est ici ! »

Ces slogans, repris en boucle dans les manifestations, expriment la colère contre le déni de démocratie de Macron et ses donneurs d’ordres, leur mépris de la volonté de l’immense majorité de la population. La « démocratie parlementaire » apparaît à tous pour ce qu’elle est, une mascarade dans laquelle, grâce à des outils comme le 49.3 et bien d’autres, l’exécutif est assuré de faire adopter ses lois. Leur « démocratie », c’est la dictature de la finance, de la minorité d’ultra-riches dont Macron est l’exécuteur des basses œuvres. Les flics sont là pour faire respecter cet « ordre ». Les violences et outrages des policiers de la Brav-M, enregistrés à leur insu et qui ont fait le tour du net, ne sont pas des dérapages, ils sont le produit du système, d’une police gangrénée par le racisme et le machisme. Et le pouvoir tente d’instrumentaliser ce qu’ils appellent « violences urbaines » ?

L’adoption de la loi n’a pas mis fin à la contestation sociale, au contraire, elle a renforcé la détermination du mouvement, de la jeunesse à aller jusqu’au bout, en ne comptant que sur leurs propres forces, leur propre organisation démocratique, au-delà du cadre posé par l’intersyndicale.

Aller jusqu’au bout, jusqu’au retrait

Pour bien des militant.e.s du mouvement à la base, il est clair que la suite et l’extension du mouvement, son organisation dépendent de la prise en main du mouvement par les travailleurs, la jeunesse et toutes celles et ceux qui se mobilisent. Les « journées d’action » de l’intersyndicale ne répondent pas au besoin. Elles ont permis de se retrouver régulièrement et massivement dans la rue, mais l’intersyndicale n’a rien fait pour « bloquer le pays », n’a pas cherché à organiser la généralisation de la grève qui aurait rapidement pu contraindre Macron à remballer sa réforme. Elle veut reprendre cet impasse du « dialogue social », comme Berger implorant Macron de décréter une « pause » sur la réforme des retraites, le temps d’en rediscuter… lequel lui a répondu que question retraite, il n’y avait rien à discuter !

Macron veut l’affrontement jusqu’au bout, nous aussi. Pour cela, notre force est dans la démocratie de la lutte, les collectifs, les interpros, les AGs, qui organisent la grève, les blocages, tractages, soutiens aux grévistes en reconductible, etc. C’est cette organisation qui assure la continuité de la mobilisation, son élargissement, sa structuration, la rend vivante et démocratique. C’est elle qui fait paniquer le gouvernement qui y répond par les provocations policières. C’est cela qui nous permettra de faire plier Macron, d’inverser le cours des choses.

Faire cela, c’est faire de la politique. Face au pouvoir économique des classes dominantes, nous défendons nos propres exigences, faisons valoir nos droits avec nos armes de classe, la grève, notre organisation démocratique et posons la question de qui dirige. La rue, elle, répond « C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons » !