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Aussi importants soient les progrès de la science, de la médecine et de la vaccination, on voit bien qu’ils n'échappent pas aux rapports capitalistes, à la politique des classes dominantes face à la pandémie.

La campagne de vaccination du gouvernement est faite d'injonctions, de mises en cause. Les menaces contre les travailleurs de la santé, contre les classes populaires traduisent leur volonté de soumettre l’opinion, d’empêcher tout questionnement.

Ce mépris et cette arrogance provoquent depuis cet été des manifestations où s’expriment colère et ras le bol par- delà les confusions, les préjugés antivaccin d’une partie des manifestants et les tentatives d’instrumentalisation des complotistes et de l’extrême-droite.

Pas de véritable politique sanitaire…

Le gouvernement se félicite de 50 millions de primo- vaccinés, laissant entendre qu’une fois l’ensemble de la population vaccinée la vie d’avant reprendrait… alors que nul ne peut prévoir l’évolution de la pandémie.

Les ministres se succèdent pour dire tout et son contraire. Comme hier pour les masques, les tests, l’obligation vac- cinale, le pass sanitaire… un jour inutiles, le lendemain obligatoires.

Alors certes, la vaccination est un élément indispensable pour lutter contre le virus mais loin d’être suffisant quand le système de santé est ravagé par des décennies de fermetures de lits, de diminution de postes.

Et comment prétendre lutter contre une pandémie quand l’immense majorité de la population mondiale n’a aucun accès au vaccin ?

Comment vouloir faire croire qu’on va éradiquer un virus, empêcher l’apparition de variants sans lever les brevets, sans remettre en cause les profits et le secret des laboratoires pharmaceutiques ?

Aux Antilles, en Polynésie et à la Réunion, le variant Delta continue à faire des ravages d’abord à cause de la misère, des inégalités sociales et des sous-équipements hospitaliers. En Métropole, nombre de personnes ont du mal à se faire vacciner, victimes des déserts médicaux.

… mais une politique de surveillance généralisée

Le pass sanitaire est obligatoire pour de nombreuses activités et pour plus de 2 millions de salariés en contact avec le public sous peine de voir leur contrat de travail suspendu, sans salaire !

Dans la foulée des lois sécuritaires, le pass remet en cause les droits des salariés et de la population. Le gouverne- ment veut renforcer une société du contrôle tout en continuant ses attaques comme le chômage et les retraites.

Des appels syndicaux sans plan de bataille

Les partis de « gauche » comme les syndicats, pour la plupart absents cet l’été alors que des centaines de milliers de personnes descendaient dans la rue, sont incapables de donner des perspectives à la colère actuelle et de faire le lien entre la crise sanitaire et l’ensemble des attaques.

L’intersyndicale réunie le 30 août s’est contentée de maintenir la journée d’action interprofessionnelle du 5 octobre pour « les salaires, l’emploi, les retraites » prévue depuis le début de l’été… Et tous les syndicats sont allés un par un à Matignon « discuter » avec Castex de l’« avenir des retraites »… Comme s’il y avait quoi que ce soit à discuter !

Des journées de grève catégorielles sont prévues le 14 septembre dans la Santé et le 23 septembre dans l’Education nationale. Ces différentes journées seront l’occasion d’exprimer notre colère, mais sans lendemain, sans lien entre elles, sans plan d’ensemble pour reprendre l’offensive, elles laissent les mains libres au gouvernement.

Contrôler la marche de la société

La pandémie a révélé à quel point il est urgent que les classes populaires, ceux qui font déjà tout fonctionner, imposions notre contrôle sur la société, sur la production pour imposer que l’intérêt général passe avant les profits d’une minorité. Face aux catastrophes sanitaires, écologiques, sociales annoncées, il ne peut y avoir d’issue sans que nous, salariés, classes populaires, prenions nos affaires en main.