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Nous avons tenu une première réunion virtuelle de la commission santé du NPA 33, l’occasion de débattre de la situation entre militants et sympathisants travaillant dans le secteur de la santé, de confronter nos réalités, mais aussi de discuter de ce que cette crise révèle, ce qu’elle change dans les consciences et l’état d’esprit des collègues, et comment nous, militants anticapitalistes et révolutionnaires, envisageons l’avenir.

Que nous soyons infirmier.ère.s, aides-soignants, technicien.ne.s de laboratoire, formatrice, ouvrier, cuisinier, etc., du secteur public (CHU, Charles Perrens, CH Libourne) ou du privé (cliniques, Ehpad)… nous tous avons été confrontés à des difficultés et une logique identiques, et à un manque scandaleux de matériel. Partout, il a fallu se battre pour obtenir une protection minimale, faire respecter les conditions de travail et de soin, et avoir accès aux informations.  Encore plus depuis le début de la crise sanitaire que d’habitude, les directions sont peu enclines à rendre des comptes au personnel et aux organisations syndicales… Et dans cette période de confinement et d’appel à l’unité nationale, les militants syndicaux ne manquent pas de travail pour faire respecter les droits, porter les exigences des collègues et informer !

Une crise sanitaire plurielle

Dans les hôpitaux et certaines cliniques, des services ont été transformés et réservés à l’accueil des patients Covid-19. De nombreux soins pour d’autres pathologies, des interventions, des examens ont été déprogrammés. Les conséquences risquent d’être graves. Des dépistages n’auront pas été faits, les plus démunis, les plus éloignés de l’accès à la santé en seront les premières victimes.

De même, les patients nécessitant un suivi ou des soins psychiatriques subissent la diminution des prises en charge, des démarches ralenties ou stoppées… Comme dans toute la société, les plus précaires paient un tribut d’autant plus lourd. De même que les personnes âgées dans les Ehpad.

La pandémie révèle de manière brutale l’incapacité du capitalisme à assurer la sécurité des populations et aggrave les inégalités sociales, y compris dans l’accès aux soins. 

Rencontres et débat à poursuivre

Notre commission est ouverte à tous les militant.e.s, sympathisant.e.s et proches qui travaillent dans le secteur de la santé, syndiqués ou non syndiqués, qui éprouvent le besoin d’échanger sur les situations auxquelles nous sommes confrontés et, aussi, de mettre en commun nos expériences et-ou nos questionnements sur l’intervention militante.

Si vous souhaitez participer à la prochaine réunion de la commission santé du NPA 33, être tenus au courant de ses activités, envoyez-nous un mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Commission Santé

Sanofi : un geste en attendant le jackpot ? Troisième groupe mondial dans la santé, Sanofi vient d’annoncer un soutien de 100 millions d’euros, la moitié sous forme de don de médicaments, le reste en aide aux hôpitaux et aux Ehpad, et en financement de start-up spécialisées dans le coronavirus.

Un montant à comparer aux 7,4 milliards d’euros de résultat en 2019, sur un chiffre d’affaires de plus de 36 milliards. L’année précédente, 3,7 milliards avaient été distribués aux actionnaires.

En 2017, le groupe avait consacré plus de 10 milliards d’euros de « frais commerciaux et généraux », c’est-à-dire tout ce qui ne concerne ni la production ni la distribution, deux fois plus que pour la recherche et le développement…

Les 100 millions annoncés ces jours-ci sont avant tout un investissement pour servir la promotion d’un groupe qui espère décrocher le jackpot, si se réalisait l’autre annonce du patron : son « laboratoire serait en mesure de proposer un vaccin d’ici 18 à 24 mois ».

Masques : de la bidouille pour rattraper le retard Gleyze, président du département, vient de commander « plus d’un million de masques en tissu réutilisable » qui seront mis « à la disposition de chacun, adulte comme enfant ». Bobet et Florian, pour la Métropole et Bordeaux, annoncent la même mesure, avec la commande de 800 000 masques en tissus. Mais quand ? on ne le sait pas.

Gleyze est fier d’annoncer qu’ils « seront fabriqués en Gironde »… Des entreprises privées s’emparent du nouveau marché à satisfaire, comme un patron de La Teste qui a fait installer 130 machines à coudre dans une salle municipale...

Des « solutions » dans l’urgence, pour compenser l’incurie de l’Etat et son refus d’assurer lui-même cette production à la hauteur des besoins... préférant laisser ce marché, et ses bénéfices, à des patrons du privé.

Masques : la spéculation continue  Comme les plus grosses entreprises et l’Etat, les pouvoirs locaux commandent eux-aussi massivement des masques, sur-blouses, charlottes…

Selon Rousset, il faudrait pour la Région trois millions de masques et tenues par semaine… et il déplore, impuissant, la spéculation sur ces biens : « Le prix des masques et des surblouses a été multiplié par dix. Il y a aussi, derrière, un enjeu purement financier. C’est du business ». D’habitude, dans sa bouche, c’est plutôt un compliment…