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413 milliards pour l’armée de 2024 à 2030 ! La loi de programmation militaire présentée mardi est une provocation pour les millions de travailleur·se·s, jeunes, chômeur·se·s et retraité·e·s qui se sont mobilisés pour le retrait de la réforme des retraites qui est censée économiser une douzaine de milliards…

La mobilisation s’est élargie et approfondie depuis le 19 janvier face à un pouvoir qui révèle chaque jour davantage son mépris et sa brutalité, au service des intérêts des multinationales et de la finance. Alors que depuis plus de deux mois notre mouvement se renforce, gagne les universités, que l’opinion publique soutient de façon très majoritaire les grévistes et les manifestant·es, les médias aux ordres nous parlent de reflux. Ils s’indignent contre les soi-disant violences des manifestations, comme à Sainte Soline avant d’être obligés de rendre compte de la violence inouïe des « forces de l’ordre ». Ils passent sous silence les milliers d’initiatives militantes, de grèves, de blocages dans des centaines de villes, d’entreprises, les universités… Mais ils ne peuvent masquer la révolte qui grandit face à une société que nous sommes de plus en plus nombreux·ses à ne plus supporter. La colère est bien visible, et elle n’est pas près de refluer.

Good cop et bad cop… Borne reçoit, Darmanin cogne

Pour essayer de reprendre la main, Borne a reçu mardi les responsables de la droite, du centre, du RN, d’EELV et du PS qui ont accepté l’invitation. Ils cautionnent ainsi une tentative de redonner un crédit politique à l’équipe Macron-Borne honnie par la rue. LFI et le PCF, eux, ont boycotté Borne… mais pour s’adresser à Macron en lui demandant le retrait de la loi, comme s’il allait être à l’écoute.

L’intersyndicale, elle aussi, a jugé utile de se rendre à la convocation de Borne, la veille de la journée de grève, alors même que celle-ci avait prévenu qu’il n’était pas question de revenir sur les 64 ans, une fin de non-recevoir à Berger qui demandait, soutenu par Martinez, une « pause » et une « médiation », espérant quelques concessions à la marge. Ces faux-semblants, qui essaient de ramener la lutte dans l’impasse du terrain institutionnel, ne peuvent que jeter le trouble et mettre en colère ceux qui se mobilisent. Ils témoignent des espoirs de l’intersyndicale de renouer avec le « dialogue social »… refusant d’engager réellement l’affrontement pour faire céder le pouvoir et le patronat. Un mois après y avoir appelé, il n’est plus question pour elle de « mettre le pays à l’arrêt ».

Le gouvernement, lui, mène l’affrontement, et renforce la répression depuis le 49.3. Tabassages, gazages, arrestations et gardes à vue se sont multipliés, atteignant une brutalité encore plus forte à Sainte Soline. Le pouvoir met le mouvement social au défi. A nous de le relever collectivement, en totale indépendance des jeux institutionnels qu’ils soient parlementaires ou syndicaux.

En lutte jusqu’au retrait, la démocratie est notre arme

Salarié·e·s, étudiant·e·s, retraité·e·s, chômeur.ses, nous sommes des millions à continuer d’exprimer d’une façon ou d’une autre notre colère, soutenus par l’opinion publique. C’est un ras-le-bol global qui s’exprime concernant non seulement les retraites mais le droit du travail, les bas salaires, l’inflation, le chômage, les pensions de misère, la crise environnementale, la question de la démocratie, la violence sociale… un système sans avenir.  La conscience grandit que nous menons une lutte globale pour les intérêts du plus grand nombre contre une minorité qui exploite le travail et la nature.